Ce colloque est la suite de l'atelier de travail À quoi servent les groupes dans les histoires du littéraire ? qui a eu lieu à l’université de Bourgogne en novembre 2016.
Le groupe nous y est apparu comme ayant, voire étant une « fonction » dans l’histoire littéraire, une fonction qu’il vaut la peine de repérer, en essayant d’en montrer le caractère opératoire : bien pratique, le groupe met de l’ordre dans les écrits, il met de la chronologie dans le temps, il assure une prise sociale de la littérature et justifie par là l’histoire littéraire.
Comme il y a une « fonction auteur » dont Foucault a montré l’efficacité au niveau des classements, de la constitution des « œuvres », et dans le « mode d’existence, de circulation et de fonctionnement de certains discours à l’intérieur d’une société », il y aurait une « fonction groupe » dont nous proposons de travailler l’efficacité proprement historiographique du point de vue des discours sur la littérature…
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Les écrits et œuvres de Malévitch, le peintre du Carré noir sur fond blanc (le Quadrangle de 1915), ont une signification esthétique, philosophique, religieuse mais aussi politique. Ils révèlent un « antisocialisme virulent de ce socialiste au dessus de tout soupçon » (E. Martineau).
Malévitch comprend très tôt que le communisme d’État ne veut pas rompre avec la « culture objectivo-pratique » qui va triompher avec le capitalisme et l’accusera finalement d’être « le destructeur du repos, aspirant à soumettre chaque pensée et à l’anéantir ». Il s’agit donc, pour le peintre, de proposer une révolution sociale liée à une révolution de la forme, qui renversera le vieux monde utilitaire des objets (viechtch’).
Notre colloque tentera d’analyser l’ontologie à la fois politique et picturale du fondateur de la doctrine suprématiste, contenue notamment dans son maître-ouvrage Le suprématisme. Le monde sans-objet ou le repos éternel…
[Entrée gratuite, inscription obligatoire].
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De 1945 à 1991, les échanges transatlantiques interfèrent sur les productions artistiques et culturelles. L'exemple de la musique américaine, qu'elle soit savante ou populaire, témoigne de relations soutenues. Une attention particulière sera accordée au rôle des pouvoirs et des médias dans la création, la circulation et l'appropriation des différentes formes de musique, aux États-Unis et en Europe occidentale…
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Ce séminaire propose de prolonger les travaux de l’ANR Paprik@2F – qui a offert aux chercheurs un corpus documentaire exceptionnel – dans une perspective plurielle, tant dans les approches, les trajectoires que les jeux d’échelles.
Il s’agira de penser les communismes du XXe siècle dans leurs modèles, mais aussi dans les circulations et les formes de militantisme…
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Paul Misraki (1908-1998), composteur prolixe, laisse 350 chansons et 160 musiques de films, parmi lesquels on compte des succès comme Tout va très bien Madame la Marquise. Au cinéma, se sont Roger Vadim (Et Dieu… créa la femme), Jacques Becker (Ali Baba et les quarante voleurs), Godard (Alphaville), Orson Welles (Dossier secret) ou Patrice Leconte (Les Vécés étaient fermés de l'intérieur) qui firent appel à la plume de Misraki.
Cette soirée, prélude à une exposition qui se tiendra à la MSH de Dijon en juin 2019 et à un colloque international : Le cinéma populaire et ses musiciens en France depuis 1930 (5, 6 et 7 juin 2019), évoquera l'œuvre de Misraki à travers des extraits d'interviews, de films…
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Cette journée d'études pluridisciplinaire se propose d’analyser le corpus numérisé des strips de Pif le chien aussi bien dans sa dimension formelle (construction des planches, articulation textes/images) que thématique. Il s’agira de voir comment une bande dessinée héritée de la bande dessinée familiale des années 1920-1930 (en France et aux États-Unis : family strip) articule l’adresse à un public enfantin (caractérisée par l’usage du dessin anthropomorphique et la logique du gag) à la volonté d’éducation populaire et politique. Au sein des thèmes on retiendra la culture de guerre froide, mais aussi des sujets graves (manque de nourriture, logement, problèmes des classes et des disparitions des richesses, sans oublier les loisirs de masse comme le Tour de France, etc.)…
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La Première Guerre mondiale éclate en 1914 après plusieurs décennies de tensions. L'ouvrage traite de la préparation à la guerre par le dessin (caricatures, livres d'enfants etc.), des « guerres culturelles franco-allemandes » au niveau des artistes, des tentatives pour éviter le « grand Kladderadatsch » (August Bebel) voire en ignorer le danger, et ce à tous les niveaux de la politique internationale et nationale (socialistes, féministes, pacifistes). Un panorama riche en phénomènes peu connus attirera l'attention du lecteur : Alsace, Autriche, Espagne, publications pacifistes et peintures militaires en France et en Allemagne, œuvres « apocalyptiques » de peintres « expressionnistes », caricatures du futur ennemi et machines de guerre d'un Robida, manuels scolaires et livres d'enfants, publications nationalistes d'artistes et de musiciens jusqu'à l'Exposition universelle à Lyon… Vincent Chambarlhac, Véronique Liard, Fritz Taubert et Bertrand Tillier [dir.], Veilles de guerre. Précurseurs politiques et culturels de la Grande guerre, Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2018.ISBN : 978-2-7574-2356-1 |
Dominique Le Page au nom des Annales de Bourgogne, m’a demandé de rendre hommage à Pierre Lévêque, je l’en remercie vivement. Il s’agit ici avant tout d’évoquer une dette intellectuelle, envers un professeur, un « maître », un ami, un camarade. Ce dossier est composé de trois parties : la retranscription de trois prises de paroles du monde universitaire, lors de ses obsèques civiles, le 2 février 2017, à Plombières-les-Dijon (salle Eugène Vadot) ; une biographie de Pierre Lévêque et enfin, une esquisse de bibliographie… Jean Vigreux [éd.], Hommage à Pierre Lévêque, Territoires contemporains nouvelle série [en ligne], 21 novembre 2018, n° 9. |
La question énergétique fait l’objet de recherches renouvelées en histoire et dans les sciences sociales. François Jarrige et Jean-Philippe Passaqui [dir.], La question énergétique en Bourgogne du Moyen Âge à nos jours, Dijon, EUD, Annales de Bourgogne, tome 90, fascicule 3 et 4, 2018. |
Claude-Pierre Molard est une figure clé de la technologie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Secrétaire puis l’un des démonstrateurs du tout nouveau Conservatoire des arts et métiers né de la Convention, il en est le premier administrateur jusqu’en 1816 […].
Ce colloque se donne pour but d’une part de mieux connaître la formation et les activités de Claude-Pierre Molard. Il s’agit à la fois d’analyser ses sociabilités à l’échelle régionale et d’étudier son rôle dans la mise en réseau d’institutions et de lieux de production entre la fin de l’Ancien Régime, la Révolution et l’Empire, en somme son rôle de coordinateur de l’action publique, ses pratiques du contact et de l’interrelation, ses modes de gestion parallèles et connectés d’instances diverses, son travail d’administrateur technicien. D’autre part, l’enjeu est aussi de cerner la pensée de Molard, non pas l’œuvre d’un théoricien mais la réflexion d’un acteur central dans les recompositions des savoirs techniques et leur institutionnalisation sous de multiples formes. Enfin, le colloque entend s’ouvrir à l’étude des sites, des sociétés et des institutions que Molard (ainsi que son frère) a fréquentés, de manière à contribuer à la construction d’une histoire des lieux de savoirs techniques dont les dynamiques (politiques mais aussi économiques), connues en partie, méritent un approfondissement et un travail de synthèse collectif…
Limite de soumission des propositions : 15 mars 2019.
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L’année qui vient de s’écouler célébrait à la fois le 20e anniversaire de la disparition et le 110e anniversaire de la naissance de Paul Misraki. Compositeur prolifique, livrant plus de 130 partitions pour l’écran, auteur de chansons demeurées dans le patrimoine génétique de la chanson en France, notamment avec les Collégiens de Ray Ventura, il a, au cours de ses quelques 50 années de carrière autant travaillé avec les jeunes loups de la Nouvelle Vague (Chabrol, Godard voire Vadim) qu’avec des réalisateurs que ces mêmes jeunes gens fustigeaient dans leurs écrits (Truffaut, 1954). Misraki, avec l’orchestre de Ventura ou seul, collabora 11 fois avec Jean Boyer, composa pour Berthomieu, Becker, pour ce cinéma symbole de la Qualité Française (dixit François Truffaut), ce « cinéma de papa » contre lequel s’éleva une partie de la jeune génération d’après-guerre…
Limite de soumission des propositions : 15 février 2019.
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La Fondation Auschwitz offre deux prix et une bourse de recherche d'un montant de 3 125 € pour l'année 2018-2019.
Prix de la Fondation Auschwitz
Les deux prix visent essentiellement des travaux universitaires de haut niveau : doctorats, masters et recherches. Les jurys interuniversitaires appelés à délibérer sur ces travaux sont composés de professeurs d’universités belges et étrangères, de chercheurs spécialisés dans les thématiques traitées et de membres du Conseil scientifique de la Fondation Auschwitz.
Date limite : 31 décembre 2018.
Bourse de la Fondation Auschwitz
Outre l’attribution des prix ci-dessus, la Fondation Auschwitz se réserve la faculté de conclure une convention de recherche avec un ou plusieurs auteurs dont le travail non primé a retenu l'attention du jury. À cet effet, elle peut allouer une petite aide financière permettant de soutenir l'intéressé dans la poursuite de ses recherches en fonction des remarques formulées par le jury.
Les domaines de recherche pris en considération sont les suivants :
- Le National-socialisme et IIIe Reich (histoire, politique, économie, société, culture et idéologie).
- Les crimes et génocide nazis, les mécanismes et processus les ayant engendrés.
- Les conséquences de ces événements sur les sociétés contemporaines et la mémoire collective.
- Les phénomènes similaires dans le passé et de nos jours.
- Une attention particulière sera portée aux projets à vocation culturelle (scénario, documentaire, film, pièce de théâtre, arts plastiques, etc.)
Date limite : 31 janvier 2019.
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Chaque année, le ministère de la Culture (direction générale des Patrimoines) attribue des allocations de formation et de recherche, destinées à soutenir financièrement des travaux de recherche susceptibles d'intéresser les domaines suivants : archéologie, patrimoine bâti, patrimoine mobilier, Inventaire général du patrimoine culturel et Monuments historiques, et d'aider les jeunes chercheurs dans leur action ou dans la connaissance de leur territoire. Ces allocations ne sont pas accordées selon des critères sociaux : elles correspondent à un financement pour un travail de recherche, ouvert aux étudiants en master 1, master 2 et Doctorat. Leur montant mensuel est de 915 € par mois et elles peuvent être attribuées pour une durée allant de 1 à 9 mois…
Date limite : 11 janvier 2019.
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Le Prix Nicole, créé à l'initiative de la Société de l'Histoire de l'Art français, récompense chaque année l'auteur d'une thèse de doctorat portant sur l'art français du XVIe, du XVIIe ou du XVIIIe siècle, relative à la peinture, au dessin, à la gravure, à la sculpture, à l'architecture ou aux arts décoratifs. Il est décerné sous l'égide du Comité français d'histoire de l'art…
Date limite : 21 décembre 2018.
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Attribution d’une aide à la mobilité internationale « Recherche innovante en art contemporain » à un chercheur français ou vivant en France d’un montant de 8 000 €.
Les candidats devront :
- Proposer une recherche innovante en histoire et théorie de l’art des années 1960 à nos jours ;
- Être Français ou vivant en France depuis au moins cinq ans ;
- Être titulaire d’un doctorat obtenu entre deux et sept ans avant le 31 décembre 2018 ;
- Être à un premier stade de reconnaissance professionnelle justifié par des publications et des communications scientifiques ;
- Produire une lettre de soutien à leur projet de recherche rédigée par un membre chercheur de l’université ou de l’institut de recherche à l’étranger où ils souhaitent se rendre. Cette lettre doit préciser en quoi la présence du boursier contribuera aux échanges scientifiques entre l’institution d’accueil et la recherche française.
Date limite : 31 décembre 2018.
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Olivier Jacquet, ingénieur de recherche à la Chaire UNESCO « Culture et Traditions du Vin » de l'Université de Bourgogne, est désormais membre permanent du Centre Georges Chevrier.
La lettre du Centre Georges Chevrier - n° 70 - décembre 2018
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