Exposition
Mai 68 saisi par la photographie. Autour des clichés de Patrick Lescure
du 7 juin au 5 juillet 2018
horaires : du lundi au jeudi, de 8 h 00 à 18 h 30 ;
le vendredi, de 8 h 00 à 17 h 30
Forum des savoirs de la MSH
de Dijon - Campus Universitaire Montmuzard - Dijon (accès/informations pratiques ici)
Organisée par le Centre Georges Chevrier, en collaboration avec la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon, l'exposition Mai 68 saisi par la photographie. Autour des clichés de Patrick Lescure propose des photographies originales et inédites réalisées par Patrick Lescure, montrant l’activité de l’Atelier populaire des arts décoratifs en mai / juin 68.
Patrick Lescure naît en septembre 1944, à Selongey en Côte-d’Or.
Après une année à la Faculté des Lettres de
Dijon (1962-1963), il prépare à Paris le concours des Arts
Déco à l’Académie Charpentier. De 1965 à 1969, il
étudie aux Arts Déco à Paris, dont il sort diplômé
en juin 1969, en militant au Mouvement contre l’armement atomique et
dans la mouvance non-violente.
Après deux ans de service civil comme
objecteur de conscience en Lozère où il s’installe, il
passe en procès en juin 1972 avec cinq amis pour avoir distribué
le statut des objecteurs de conscience à un stand de parachutistes
(dessin de Cabu dans
Charlie Hebdo ci-dessous).
Il est graphiste indépendant de 1985 à 2010.
Alors
que les Arts Déco et son atelier populaire deviennent l’un des
épicentres revendicatifs et graphiques du mouvement, il prend part aux
assemblées générales et aux manifestations. Avec un Pentax
Spotmatic, il s’attache à photographier les affiches et les
graffitis dans les rues de Paris, opérant une grande moisson
documentaire, au gré de déambulations parisiennes qui
s’apparentent dans sa traversée de l’urbain à la
dérive situationniste.
Majoritairement inédite, sa collection
compte près de 600 clichés.
Seules quelques très rares
reproductions sont parues dans Politique Hebdo. Contrairement aux photographies d’affiches de l’époque,
Patrick Lescure ne place aucun spectateur au premier plan en intercesseur
visuel de celles-ci. En plans le plus souvent rapprochés, son cadrage
est serré sur l’objet, désireux de le saisir dans
l’intégrité de son message, de son contexte et de sa
matérialité, dans son installation comme dans ses usages dans
l’espace public : ratures, graffitis ou détournements. À
rebours d’un collectionnisme esthétisant ou d’une
inclinaison pour le pittoresque, ses photographies constituent ainsi une
source de première main. Elles gardent la trace de la pragmatique des
affiches en Mai et des paysages symboliques qu’elles ont
constitué d’une manière éphémère, restituant
la rue de 68 tout à la fois en tribune, en théâtre et en
cimaise de l’imprimé, de l’art et du politique
confrontés.
Commissaires d’exposition :
Vincent Chambarlhac (CGC UMR CNRS uB 7366) et
Julien Hage (DICEN, Université Paris Ouest-Nanterre)
Crédits photographiques :
Patrick Lescure
Conception et réalisation :
Lilian Vincendeau (CGC UMR CNRS uB 7366)
Conférence inaugurale en écoute :
La peau de Paris. Autour des photographies Patrick Lescure, avec Vincent Chambarlhac et Julien Hage,
le 12 juin 2018 à 15 h 30 au Forum des savoirs de la MSH. [37'03]
La lettre du Centre Georges Chevrier n° 66 - juin/juillet 2015
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