Focus - septembre 2012

Base de donnée Les inculpés de l'insurrection de Juin 1848

Présentation

À l'issue de la répression militaire de l'insurrection ouvrière parisienne des 23-26 juin 1848, qui a éclaté suite à la décision de fermeture des Ateliers nationaux, une justice d'exception se met en place pour décider du sort des milliers d'hommes, femmes et enfants arrêtés lors de combats ou ultérieurement, car suspects d'avoir participé à  la défense des barricades érigées dans les quartiers est de la capitale. Huit commissions militaires vont siéger pendant plusieurs mois et juger 11 662 inculpés. Prenant leur décision sur les pièces d'une instruction écrite réalisée essentiellement par des magistrats de la capitale, elles renvoient en conseil de guerre les individus estimés être les instigateurs de la révolte, prononcent la mesure de sûreté de transportation pour les simples participants et remettent en liberté ceux pour lesquels les charges sont absentes. Les transportés, en attente du choix du lieu de destination par l'Assemblée nationale, sont dirigés, via le port du Havre,  sur les forts ou les pontons des côtes de l'Ouest, puis à la maison de détention de Belle-Ile-en-Mer. Des mesures de grâce réduiront à quelques centaines les transportés en Algérie.

Sources

Les informations disponibles sur chacun de ces inculpés ont été regroupées dans la base de données réalisée par Jean-Claude Farcy et mise en ligne par Rosine Fry sur le site du Centre Georges Chevrier. Cette base résulte du dépouillement exhaustif des sources sérielles suivantes :

Contenu

Pour chaque inculpé les informations suivantes sont données :

Pour les condamnés au Conseil de guerre, est en outre relevé le nom du Conseil de guerre, la date de son jugement et la peine prononcée.

Pour les condamnés à la transportation les informations suivantes sont ajoutées :

Pour les transportés en Algérie (au nombre de 459) le suivi de leur parcours (incidents éventuels et condamnations prononcées par les conseils de guerre, transferts en Guyane, décès, date d'une grâce éventuelle), indiqué dans la rubrique "Observations", est repris intégralement.

Un menu présentation propose un historique sommaire de la répression, recense l'ensemble des sources utilisées, en fait la critique quant au contenu et aux limites de l'information qu'elles donnent.


Un menu Recherche permet d'accéder à la liste nominative complète des inculpés, de retrouver un nom particulier ou de faire une sélection multi-critères.

Le menu Commissions militaires permet d'interroger la base à partir du travail de ces commissions (liste par commission, liste par décision, non jugés).

Le menu Détentions présente les listes de transportés par ponton, prison (dont Belle-Ile-en-Mer) ou colonie (Algérie).

Deux autres menus autorisent une recherche par département de naissance ou par localisation du domicile parisien (quartier et arrondissement, commune de banlieue) ainsi que par profession.

En Annexes, outre une bibliographie sommaire, des statistiques sont proposées sur l'activité des commissions militaires, les détentions et sur l'origine géographique et la composition professionnelle de la population inculpée.

Ces annexes donnent une première idée de l'intérêt de cette base de données pour l'historien, tant pour l'étude d'une juridiction d'exception que pour la  sociologie du peuple parisien au milieu du XIXe siècle.


Accéder à la base

 

Cette base de donnée vient s'ajouter aux précédentes bases développées ou acquises par le CGC.


La lettre du Centre Georges Chevrier n° 7 - septembre 2012
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