Les Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des institutions des anciens pays Bourguignons, Comtois et Romands

Les Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays Bourguignons, Comtois et Romands paraissent pratiquement sans interruption depuis 1934, à l’initiative de la Société et avec le concours indispensable du Centre Georges Chevrier ; c’est l’une des très rares revues régulières en histoire du droit publiées en langue française. À l’origine de la revue, il y a une « collection de textes relatifs à l’histoire du droit et aux institutions de la Bourgogne » publiée entre 1907 et 1914 à l’instigation d’Ernest Champeaux, fondateur d’un premier enseignement d’histoire du droit bourguignon.

Au congrès des Sociétés Savantes de Bourgogne de Beaune en 1932 se crée une section d’histoire du droit ; cette section fonctionne encore aujourd’hui dans les congrès annuels de l’Association Bourguignonne des Sociétés Savantes. En 1934, la Société se fonde à l’initiative des professeurs d’histoire du droit dijonnais : Pierre Petot, François Dumont, Georges Chevrier, jeune agrégé de 1929 et un professeur de Lausanne, Philippe Meylan. La Société sera donc internationale et fera appel aux chercheurs belges, suisses, hollandais, italiens, sans oublier les érudits des sociétés savantes. Le moment est favorable, alors que s’affirment ici et là des identités régionales et que se développe un débat autour du régionalisme. Gabriel Jeanton y participe en posant dès 1911 cette question : « La Bourgogne est-elle une province du Nord ? » alors que sa coutume est fortement influencée par la proximité du droit écrit.

Mais le terrain d’étude de la Société sera la « grande Bourgogne, qui s’étend du Val d’Aoste à Sens en englobant la Champagne au Nord et les Pays helvétiques de langue romande à la bordure Est » ; des pays qui développent un sentiment de cohésion et de supériorité de culture sous la directive des Burgondes, « les plus cultivés des Barbares ».

Depuis ces origines, ce sont 68 volumes de la Revue qui ont depuis publié des centaines d’articles en s’ouvrant de plus en plus à de nouveaux champs géographiques mais en demeurant toujours centrés sur l’Est de la France et de l’Europe. Même si elle est restée fidèle au régionalisme de ses origines, elle est aussi une revue internationale reconnue qui vient de se doter d’un nouveau comité de lecture élargi et rajeuni. Elle a affirmé aussi sa volonté de permettre à de jeunes historiens du droit de voir publier des travaux qui peuvent être connus.

La Société organise de manière régulière des colloques thématiques comme ceux de Dijon (Parents et enfants), de Besançon (Centralisation et décentralisation dans l’est de la France et en Suisse) et de Lausanne (Résistances au droit et droit de résistance) dont les actes paraitront fin 2012.

Elle participe aussi chaque année au Colloque de l’ABSS comme celui de Château-Chinon programmé les 6 et 7 octobre 2012 dont le thème sera Économie et industrie en Bourgogne, étapes et perspectives.

En 2014, ce sera le 80^e anniversaire de la Société mais le symbole le plus fort de cette longévité sera la publication du volume 70 ; ce sera l’occasion de mesurer le chemin parcouru par une discipline parfois écartelée entre le droit et l’histoire.

Notre souhait est que longtemps encore, grâce au soutien du Centre Georges Chevrier et du CNRS, à la compétence du Rédacteur en chef Patrick Arabeyre et de Sylvie Plantin, puisse continuer de paraître la Revue à couverture orange qui témoigne d’une belle histoire scientifique et humaine.

Vient de paraître

Consulter le sommaire et les résumés des contributions du tome 68 (2011)

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