De l’édification d’une figure : Émile Gallé l’homo triplex 

 

 L’étude de l’œuvre d’Émile Gallé est associée à une expression qui se transmet, s’impose et résiste à la compréhension, tel un héritage : l’homo triplex. Ainsi, dès lors qu’il s’agit d’introduire l’art de Gallé, nombre d’auteurs ont recours à ces mots. La formule fait symbole, elle donne une stature à Gallé et devient constitutive de sa légende. Émile Gallé est un homo triplex, c’est-à-dire un potier, un verrier et un ébéniste. Ce néologisme, dû à la plume du critique d’art Roger Marx, date de l’Exposition universelle de 1889 où, pour la première fois, Gallé présente des œuvres en terre – à l’instar de cette faïence, représentative de ces envois, intitulée A la grenade éclatée [1] –, des œuvres de verre – tel le vase Deux fois perdue ou Orphée [2] – et des œuvres en bois, à l’exemple de la table Le Rhin [3]. Le propos de cette contribution est de redonner chair à une formule qui semble être devenue, au fil de ses emplois, une coquille vide. Il s’agit de montrer tout ce qui gravite dans l’ombre, d’en expliciter l’alchimie et de révéler la multiplicité des images déposées, fruit d’une dynamique cachée. En ce sens, il est nécessaire de retracer la genèse, de dévoiler les significations et les desseins de cette formule, depuis sa création en 1889.

 

Définir l’homo triplex

Pour comprendre ce que signifie homo triplex, il est utile de dresser un bref historique de la pratique d’Émile Gallé et de la genèse de la formule. En 1877, Gallé prend la direction de l’entreprise familiale de faïence et de cristallerie installée à Nancy. En 1885, il introduit l’ébénisterie dans sa production. Enfin, 1889 est une année riche en récompenses avec l’obtention, lors de l’Exposition universelle, du Grand Prix pour la verrerie, de la Médaille d’or pour la céramique et de la Médaille d’argent pour l’ébénisterie. Roger Marx crée alors ce néologisme à propos des œuvres présentées lors de cette manifestation. Dans sa conférence intitulée La décoration et l’art industriel à l’Exposition universelle de 1889, prononcée en 1890 au congrès de la Société centrale des architectes français et publiée par la suite, le critique présente les travaux des différents exposants, en commençant par les ouvrages d’ébénisterie, puis de céramique et termine par le verre. Aucun chapitre n’est exclusivement consacré à l’art de Gallé, et c’est lors du premier passage dédié à sa production qu’il déclare : « et c’est de robinier et de hêtre que sont faits les kiosques où M. Émile Gallé, homo triplex, se révèle du même coup potier, ébéniste, verrier – dominant de sa haute individualité l’art industriel de cette fin de siècle » [4].

Par cette formule, Roger Marx, redonne d’une part une unité à son discours sur l’artiste, puisque sa critique se scinde en trois temps distincts et, d’autre part, rassemble des créations exposées séparément puisque relevant de différentes classes. L’homo triplex est donc celui qui exerce trois métiers – potier, verrier et ébéniste – puis, par extension, celui qui maîtrise trois matériaux – la terre, le verre et le bois.

Dans sa Notice sur la production de menuiserie et d’ébénisterie sculptées et marquetées de 1889 [5], Gallé présente et légitime sa pratique de l’ébénisterie pour participer à la mise en valeur de ses vases. Le meuble devient un élément de mise en scène et participe, dans le même temps, à la revendication de l’unité de l’art. Ainsi, le meuble Les Métiers [6] vient présenter et revendiquer ces principes. Présenté lors de l’Exposition universelle de 1889, il dispose d’une place attitrée pour une faïence dans son registre supérieur. De plus, ce meuble en deux corps possède quatre panneaux de marqueterie représentant les ateliers Gallé – l’un dédié à la céramique et l’autre à l’ébénisterie. Ce meuble illustre donc la filiation entre deux techniques déjà opérées par l’artiste. Par son néologisme, Roger Marx va plus loin. Non seulement la formule prend acte de la pratique même de l’artiste, mais encore, elle la met en exergue et l’érige en principe.

En choisissant une dénomination latine, Roger Marx tisse une métaphore savante. Tout d’abord, comment ne pas faire l’analogie avec le développement des sciences humaines, le regain d’intérêt pour les origines de l’humanité et les nombreuses recherches sur la préhistoire à cette époque ? L’homo triplex se construit en résonance du terme homo sapiens. Il s’agit de nommer l’autre, l’animal que nous appelons homme et, par sa pratique, de le qualifier de triple. Relier le contexte des recherches archéologiques avec l’œuvre de Gallé est loin d’être un non-sens. En effet, dans sa Notice au jury sur la production de menuiserie et d’ébénisterie sculptées et marquetées de 1889, l’artiste présente son Kiosque [7] comme relevant de son imagination grâce à une observation paléontologique de la flore. On peut ainsi y voir « des végétaux fossiles qui ont laissé leurs empreintes » [8] et y dresser une carte des lieux où les relevés ont été effectués : Wurtemberg pour les arceaux creux aux bases des colonnes, la houillère de Saxe pour les colonnettes et celle de Wettin pour le bandeau marqueté du dôme. De plus, comment ne pas penser à l’aspect primitif des recherches de l’artiste lorsqu’en 1894, il fera graver sur la porte d’entrée de ses ateliers : « Ma racine est au fond des bois » ? Employer l’expression latine promeut non seulement l’œuvre savante, mais aussi les connaissances et les recherches scientifiques de l’artiste.

En qualifiant l’homme par sa maîtrise de trois matières premières, Roger Marx veut distinguer Gallé des autres hommes dans sa faculté à fabriquer des objets. L’idée de l’homo faber est ici prégnante. Par là même, il désigne celui qui fait, c’est-à-dire l’artisan qui s’exprime de manière triple. D’ailleurs, triplex correspond en latin au chiffre trois, chiffre qui fait légende par l’unité qu’il représente, à l’instar des Trois Grâces, des Trois Parques ou encore de la Trinité. Il reprend aussi l’idée d’un accord magique, également présent dans les contes et légendes. Pour citer Étienne de Senancour : « Trois est le principe de perfection, c’est le nombre de la chose composée et ramenée à l’unité, de la chose élevée à l’agrégation, et achevée par l’unité » [9]. L’homo triplex donne une unité dans la diversité des techniques employées. En effet, les recherches de Gallé tendent vers le décloisonnement des pratiques, transposant par exemple au verre des techniques jusqu’alors réservées au bois, telle la marqueterie. S’il est une espèce à part entière, un spécimen, c’est parce qu’il est trois hommes en un : potier, verrier, ébéniste. Après l’examen du cas « unique » [10] qu’est Gallé, Roger Marx le sépare des autres hommes et, plus qu’une individualité il l’établit en une race, une espèce à part, en marge de la société.

Toujours à l’occasion de l’Exposition universelle de 1889, Roger Marx proclame :  

« Un seul cerveau, une seule imagination a conçu des ouvrages si diversement touchants, et déjà ont été signalées des faïences, des ébénisteries non moins personnelles et pareillement issues du même cerveau, de la même imagination. C’est donc un véritable enseignement des arts appliqués que M. Gallé a fondé et qu’il dirige à Nancy, et je ne sais nulle école en aucun pays qui ne doive pas envier un tel maître. Lui pourtant, inconscient de tant de gloire et rivé sans répit au labeur, continue loin du tumulte, dans l’apaisement de sa province, sa tâche de novateur, sa pieuse interrogation de la nature, et l’existence coule sans qu’il ait souci de rien, sauf de suivre et d’incarner sa radieuse vision de poète et d’artiste, au jour le jour, doucement… » [11].

Roger Marx se livre ainsi à l’exaltation d’une individualité – l’homo triplex érigé en figure de proue. Au schéma du génie artistique romantique, principalement cristallisé dans la figure du peintre, s’associe l’image d’un maître des arts appliqués accomplissant son destin selon les mêmes fantasmes. En marge du monde, reclus dans sa province – la Lorraine dont il puise son inspiration –, Émile Gallé se livre à des expériences remarquables sans avoir d’autres tourments que vivre pour créer.

Le Portrait d’Émile Gallé [12] exécuté par Victor Prouvé en 1892 révèle le génie de l’artiste-artisan. La lumière tourbillonnante incarne la flamme de l’esprit en action. Le geste du démiurge joue des ambivalences : artisan prêt à effleurer le vase de son pinceau pour y apposer un décor, artiste en train « d’imaginer des thèmes propres à revêtir » [13] ce vase, ou encore intellectuel, la plume à la main. Employer ces métaphores et désigner Gallé comme un génie par sa polyvalence est révélateur du combat que mène Roger Marx pour l’unité des arts. Au prisme de la production de l’homo triplex, une comparaison et une homologie sont établies entre arts nobles, arts libéraux et ce qui relevait plutôt de l’artisanat.

C’est également par le pouvoir d’évocation de ses œuvres que Gallé accède au statut d’artiste. L’artisan joue de l’adjonction d’épigraphes à la surface de ses objets parlants pour leur faire atteindre une dimension autre – à l’exemple du vase Deux fois perdue. Cette verrerie prend la forme classique des urnes funéraires. Les personnages d’Orphée et d’Eurydice y sont représentés. Une épigraphe en latin est inscrite sur l’épaulement du vaisseau, le mot « Vitriarius » est gravé au-dessus de la canne du verrier et, à gauche de la figure d’Eurydice, on lit : « Ne retournez plus / en arrière / ce serait me perdre deux fois / Et pour toujours AL » [Alsace-Lorraine]. Cette théâtralisation de la perte des amants fait écho à la perte des territoires annexés. Seule l’épigraphe mène à cette interprétation. Derrière le « Vitriarius », le souffleur de verre prend la parole. Aussi, les verreries parlantes sont-elles par nature polysémiques, à l’image de l’homme polyvalent. Roger Marx ne manquera pas de relever dans son discours la « particularité de son génie dans cette pratique » [14]. L’alchimie du verre et des mots sublime la matière et la transcende. Un homme nouveau revendique le droit à la parole. L’acquisition du langage est une étape nécessaire à l’obtention du statut d’homo triplex.

 

Contexte et desseins de la formule

Il est primordial de rappeler le contexte de l’emploi de cette formule qui semble être le fruit d’une connaissance fidèle des œuvres de l’artiste, émergeant dans le cadre de l’Exposition universelle. Marx et Gallé entretiennent une relation féconde comme en témoigne l’abondance de leurs échanges épistolaires de 1883 à 1904 (date de la mort de Gallé), comprenant plus de 300 lettres. Tous deux d’origine nancéienne, ils se voient régulièrement et militent pour la reconnaissance des arts décoratifs [15]. Les connaissances scientifiques de l’artiste n’ont donc pas échappé au critique. Plus encore, comme en témoignent les lettres échangées en 1889 et 1890, ils travaillent ensemble, chacun ayant conscience des travaux de l’autre. Nous savons que Roger Marx disposait d’un exemplaire personnel de la Notice au jury de l’Exposition universelle de 1889, avec des passages soulignés de la main de Gallé pour une lecture guidée de son œuvre. Et pour son article à paraître dans la revue Exposition universelle, outre les envois de photographies, Roger Marx lui demanda de bien vouloir vérifier s’il n’y avait pas d’erreur dans la partie de son texte relative à la verrerie [16]. De plus, l’influence de Gallé dans les textes de Marx est manifeste tant le verbe employé y est emprunt d’images chères à l’artiste, de même que la citation de paragraphes entiers de ses écrits est extrêmement fréquente. Gallé contrôle et guide rigoureusement le critique sur ce qui doit être relevé. De son côté, Roger Marx glorifie l’image de l’artiste-artisan. En passant sous silence sa production industrielle et son introduction dans le milieu mondain parisien, il promeut la figure de l’artiste incarnant dans son discours l’intellectuel et le « concepteur » initié à l’art par sa communion avec la Nature. Ces omissions semblent se faire au nom de la revendication de l’unité de l’art. Même si la locution homo triplex n’est nullement reprise dans leur correspondance, Gallé ne cesse de répondre à son ami par des marques de satisfaction et de reconnaissance aux écrits publiés sur ses envois de cette période. D’ailleurs, après une lecture attentive du compte rendu de sa conférence paru dans Le Voltaire, il salue :« Vous avez su donner la forme la plus séduisante à l’expression de vos convictions libérales. Les arts décoratifs ont en vous un défenseur de talent, un ami de cœur. Je l’espère, ce sera bientôt un procès gagné. / Et puis voilà que vous avez encore trouvé moyen de vider une coupe de champagne français, la coupe de votre éloquente imagination en l’honneur de votre concitoyen Gallé. Vous vous êtes grisé de mon amitié. Quand revenons-nous de cette légende ? » [17]

C’est là la marque d’une étroite et profitable collaboration. Gallé a bien conscience que Marx est en train de bâtir sa légende d’artiste [18].

Même si nous ne retrouvons pas systématiquement l’emploi de l’expression dans tous les textes de Roger Marx, pour la période 1889-1890, nous retiendrons que le critique choisit précisément de l’utiliser pour son ouvrage publié sur l’Exposition universelle de 1889 [19]. Ce livre, important, fait la synthèse de sa critique de cette manifestation. En revanche, pourquoi n’avoir utilisé l’expression homo triplex qu’à l’occasion de cet événement ? Sans doute, l’esprit d’émulation, la confrontation de l’art et de l’industrie, la notion de progrès et le développement des sciences de l’homme jouent-ils un rôle déterminant dans la création de ce néologisme. Surtout, cette locution correspond à un point d’acmé dans la pratique de Gallé. L’année 1889 marque en effet l’entrée de l’ébéniste. C’est la première fois que l’artiste présente son œuvre, devenu triple. Roger Marx identifie ici le « spécimen Gallé », non seulement en artiste novateur, mais en tant que chef de file, guidant l’autre vers la seule issue possible de l’art. Et si, par la suite, l’expression « l’artisan de la terre, du verre et du bois » et ses déclinaisons remplacent systématiquement la figure de l’homo triplex, c’est peut-être parce que l’image véhiculée reste trop hermétique de prime abord. Surtout, comme il le rappelle dans son recueil d’articles rédigés à propos de l’Exposition universelle de 1900 : « A l’exposition de 1889, son cas était anormal ; plus tard seulement se sont produites les tentatives qui visent à nous délivrer de la tyrannie despotique des styles morts » [20]. Le cas exemplaire que représentait Gallé nécessitait donc d’être cristallisé à un instant précis, dans une formule aussi frappante qu’atypique.

L’emploi de la formule homo triplex, du vivant d’Émile Gallé, est donc très circonscrit. Dès 1890, Roger Marx ne l’utilise plus. Par la suite, elle n’a été reprise ni dans les oraisons funèbres dédiées à l’artiste, ni dans les ouvrages parus peu après sa mort. Il faut attendre les travaux de Françoise-Thérèse Charpentier et de Philippe Thiébault, dans les années 1970 pour que cette locution sorte de l’ombre en opérant un glissement de sens. Parce qu’ils s’érigent contre une vision de l’artiste-artisan relevant de l’imagerie romantique ou populaire, ces auteurs trouvent paradoxalement en l’homo triplex une possibilité de réhabiliter la figure de l’industriel. Une figure volontairement mise de côté par Roger Marx, alors même que Gallé défend dans ses Notices au jury rédigées pour l’Exposition universelle de 1889 les applications industrielles qui découlent de son activité créatrice [21]. La vitrine conservée par le Musée des Arts et Métiers [22] est une commande post-mortem effectuée par le musée en 1905, et réalisée par Auguste Herbst d’après les projets de Gallé. En reprenant les panneaux de marqueterie du meuble Les Métiers de 1889, cette vitrine offre une synthèse de la démarche créatrice de l’artiste. De nombreuses allusions aux ateliers Gallé parent les panneaux de marqueteries du socle de la vitrine : des souffleurs de verre, des décorateurs et des ébénistes y sont notamment représentés. La production industrielle des ateliers y est évoquée sans complexe, faisant écho aux propos tenus par Gallé dans sa notice sur la verrerie à l’Exposition universelle de 1889 :

« En vous soumettant, Messieurs, après des œuvres raffinées et luxueuses, les spécimens de ma fabrication adaptée à des besoins plus modestes, il ne me semble pas déchoir. Ni moi, ni mes ouvriers, nous n’avons trouvé impossible la conciliation de la production à bon marché et de l’art ; nous n’avons pas pensé que la robe commerciale du cristal dût être nécessairement de mauvais goût. […] Je ne me suis pas soucié seulement de faire œuvre de maîtrise, j’ai voulu encore rendre l’art accessible, de façon à préparer un nombre moins restreint d’esprits à goûter les œuvres plus enveloppées. J’ai propagé le sentiment de la nature, celui de la grâce des fleurs, de la beauté des insectes. Mon labeur de vingt-quatre années déjà a un nombre considérable de formes, de modèles, d’idées, de genre infiniment variés. Je puis me présenter devant vous comme un vulgarisateur de l’art » [23]

À la vision d’un homme maîtrisant trois matériaux, la terre, le verre et le bois, vient se greffer celle de son statut d’artiste, artisan et industriel. Le terme d’homo triplex fait donc l’objet de réinvention et semble être constitutif de la nature même d’une légende. En effet, pour qu’une légende perdure, elle doit être réactualisée en fonction d’une époque et de ses enjeux. La figure de l’artiste industriel est désormais acceptée, notamment à travers l’expérience de l’Art nouveau ou du design. Qualifier aujourd’hui Émile Gallé d’homo triplex revient ainsi à le présenter sous la figure complexe de l’artiste, artisan et industriel – une figure pensée en adéquation avec les expérimentations plus récentes de l’art entérinées par l’histoire de l’art.

Marie-Laure Gabriel-Loizeau
(HiCSA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)


[1] Émile Gallé, À la grenade éclatée, 1889, faïence, décor polychrome de grand et petit feu, H. 54 cm, Nancy, Musée de l’École de Nancy.
[2] Émile Gallé et Victor Prouvé, Deux fois perdue, 1889, verre à deux couches avec inclusions et décor gravé, H. 26 cm, Paris, Musée des Arts décoratifs.
[3] Émile Gallé et Victor Prouvé, Le Rhin, 1889, noyer, marqueterie de bois, H. 77 x L. 220 x l. 110 cm, Nancy, Musée de l’École de Nancy.
[4] Roger Marx, La décoration et l’art industriel l’Exposition universelle de 1889. Conférence faite au congrès de la Société centrale des architectes français dans la salle de l’hémicycle de l’École nationale des beaux-arts le 17 juin 1890, Paris, ancienne Maison Quentin, Librairies-imprimeries réunies, May & Motteroz directeurs, 1890, p. 26.
[5] « Un jour, certain vase amoureusement ciselé avait besoin d’un support original pour être mis en valeur », in Émile Gallé, « Exposition universelle de 1889 – III Notice sur la production de menuiserie et d’ébénisterie sculptées et marquetées », in Écrits pour l’art [1908], Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 1998, p. 355.
[6] Émile Gallé, Les Métiers, 1889, Nancy, Musée de l’École de Nancy.
[7] Émile Gallé, Grand vestibule, Kiosque, 1889, hêtre sculpté, H. 15 m.
[8] Émile Gallé, Écrits pour l’art, op. cit., p. 362.
[9] Étienne de Senancour, Obermann, Paris, Charpentier libraire-éditeur, 1840, p. 254.
[10] « Mais M. Émile Gallé n’est intervenu qu’en manière d’exception précieuse, unique », Roger Marx, op.cit., p. 28.
[11] Roger Marx, op.cit., p. 59.
[12] Victor Prouvé, Portrait d’Émile Gallé, 1892, huile sur toile, L. 158 x l. 96 cm, Nancy, Musée de l’École de Nancy.
[13] Émile Gallé, « Le décor symbolique », in Écrits pour l’art, op. cit., p. 212.
[14] Roger Marx, op.cit., p. 59.
[15] Voir à ce propos les travaux de Catherine Méneux, à l’instar de Catherine Méneux, Roger Marx (1859-1913) critique d’art, thèse sous la direction de Bruno Foucart, Université Paris-Sorbonne, 2007 et ses nombreuses contributions in Roger Marx, un critique aux côtés de Gallé Monet, Rodin, Gauguin…, Musée des Beaux-Arts et Musée de l’École de Nancy, Nancy, Ville de Nancy, Versailles, Artlys, 2006.
[16] Lettre de Roger Marx à Émile Gallé probablement datant de septembre 1889, in Lettres pour l’art, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2006, p. 70.
[17] Lettre d’Émile Gallé à Roger Marx, Nancy, le 19 juin 1890, op. cit.., p. 82.
[18] Dans cette lettre, Émile Gallé accuse réception du livre publiant la conférence de Roger Marx, Nancy, 17 octobre 1890, ibid., p 89.
[19] Roger Marx, La décoration et l’art industriel l’Exposition universelle de 1889. Conférence faite au congrès de la Société centrale des architectes français dans la salle de l’hémicycle de l’École nationale des beaux-arts le 17 juin 1890, Paris, ancienne Maison Quentin, Librairies-imprimeries réunies, May & Motteroz directeurs, 1890.
[20] Roger Marx, La Décoration et les industries d’art l’Exposition universelle de 1900, Paris, Librairie Ch. Delagrave, 1901, p. 82. Cette publication est la réunion de quatre articles parus dans la Gazette des beaux-arts en 1900 et 1901 sur l’Exposition universelle de 1900.
[21] Le titre de sa rubrique IV consacrée aux verreries est « Applications industrielles. Vulgarisation artistique », in Émile Gallé, « Exposition universelle de 1889 – II Notice sur la production de verres et cristaux de luxe d’E. Gallé », Écrits pour l’art, op. cit., p. 348.
[22] Émile Gallé et Auguste Hebst, Vitrine en deux corps, 1905, noyer massif, marqueterie de bois, Paris, Musée des Arts et Métiers.
[23] Émile Gallé, « Exposition universelle de 1889 – II Notice sur la production de verres et cristaux de luxe d’E. Gallé », Écrits pour l’art, op. cit., p. 348-349.


Pour citer cet article :
Marie-Laure Gabriel-Loizeau, « De l’édification d’une figure : Émile Gallé l’homo triplex » in Image de l'artiste, sous la direction d'Éric Darragon et Bertrand Tillier, Territoires contemporains, nouvelle série - 4 - mis en ligne le 3 avril 2012.
URL : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/publications/image_artiste/ML_Gabriel-Loizeau.html
Auteur : Marie-Laure Gabriel-Loizeau
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