Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin" UMR 7366 CNRS-uB |
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Territoires contemporains | |
Hommage à Pierre Lévêque | ||||
Pierre Lévêque : l’homme et l’historien [1] | ||||
Jacqueline Lalouette | Résumé | Mots-clés | Sommaire | Texte | Auteur | Annexes | Notes | Références | Outils | |||
RÉSUMÉ
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SOMMAIRE |
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La lecture des Souvenirs du vingtième siècle et des divers travaux de Pierre Lévêque montre à quel point, chez lui, l’historien fut, pas exclusivement bien sûr, l’héritier de l’enfant et de l’adolescent qu’il avait été. Tout au long de sa vie, s’est tissé un fil directeur – ou se sont tissés plusieurs fils directeurs entrelacés –, prouvant son sens de la fidélité à ses apprentissages et à ses engagements, dût-il porter un regard distancié, voire critique, sur certains d’entre eux. Né à Dijon le 3 juillet 1927, Pierre Lévêque a vécu à Izeure, dans le canton de Genlis, de 1927 à 1935. Il gardait de nets souvenirs de cette prime enfance, tout en se demandant toutefois si tous étaient vraiment « tirés de sa propre mémoire » et si certains n’avaient pas été reconstitués à partir des récits de ses parents. Ceux-ci ayant conservé ses cahiers d’école, il put, dans ses Souvenirs, rendre compte de son évolution scolaire et citer des extraits de ses rédactions. Pour compléter l’ensemble et mieux relater la vie izeuroise dans l’entre-deux-guerres, au moment de rédiger ses souvenirs il se rendit à la mairie d’Izeure, où il passa deux jours. Madame Catherine Lanterne, maire de la commune depuis 2004, se souvient de ce « monsieur charmant » qui voulait vérifier des faits, des noms et à qui elle avait permis de consulter divers registres. Aux alentours de 1930, Izeure comptait 270 habitants et la majorité des fermes étaient inférieures à un hectare. La famille Lévêque vivait dans une maison sans eau courante où l’on faisait sa toilette « en pièces détachées ». On achetait le lait, les œufs, le beurre à la ferme et le petit Pierrot, comme on l’appelait, voyait la fermière baratter son beurre. Il voyait aussi, au moment du battage, le battoir à vapeur et même des chevaux munis d’œillères tourner dans la pénombre sur le sol de terre battue. La forêt de Cîteaux étant toute proche, le monde des bûcherons ne lui était pas inconnu ; il leur rendait d’ailleurs parfois visite. Il y avait alors peu d’automobiles, mais encore beaucoup de chariots et de tombereaux hippomobiles. Toutes les ressources de la campagne s’offraient au jeune garçon, notamment la pêche qu’il pratiquait dans une petite rivière, la Varaude, sous-affluent de la Saône ; les petits poissons qu’il attrapait, les vairons, les goujons, les chevesnes… faisaient le plus souvent le régal de sa chatte, « la jaujaune ». En 1935, les parents de Pierre Lévêque, Camille et Marie-Thérèse (née Orssaud), tous deux instituteurs, obtinrent leur mutation pour l’école de Talant. Ce bourg ne comptait plus guère d’agriculteurs et les conditions matérielles de la vie quotidienne y étaient plus modernes qu’à Izeure ; grâce à une pompe électrique l’eau arrivait « sur l’évier » et le gaz de ville était distribué. Le temps libre qui n’était pas réservé à la lecture ou aux jeux de société était largement occupé par des jeux d’extérieur dans la nature, de longues escapades dans les combes et sur les plateaux environnants et, l’hiver, les glissades avec une luge. Les débuts de la vie du jeune Pierre à Talant furent marqués par la mort de « la jaujaune » trouvée un jour, sans vie, à la porte de la cave. Il en éprouva un vif chagrin car il l’aimait ; d’ailleurs, il aimait tous les animaux. Tout petit, à trois ans, il avait été révolté par le spectacle d’un maquignon frappant brutalement un veau, ce qui avait fait naître en lui un sentiment de révolte contre l’injustice dont il ne se départit jamais. Cependant, un peu plus âgé, il assista sans ressentir de chagrin ou de répulsion aux différentes étapes de la mise à mort d’un cochon, épisode traditionnel de la vie rurale d’autrefois. Sa plume de mémorialiste exprime son incompréhension devant cette insensibilité passée : l’octogénaire, qui n’aurait pu supporter un tel spectacle, ne comprenait pas l’attitude de l’enfant. Dans le bourg suburbain qu’était Talant, l’enseignement de l’école publique, souligne Pierre Lévêque, continuait d’être inspiré par la France rurale. Dans les lectures, les rédactions, les poésies, il n’était question que de forêts, de vergers, de treilles, de récoltes et les enfants récitaient La biche de Maurice Rollinat, la pauvre biche qui « brame au clair de lune » car son « petit faon délicieux » a disparu « dans la nuit brune ». Pierre Lévêque fut d’ailleurs appelé à le réciter devant un inspecteur qui s’évertua à lui faire accentuer plus fortement le mot « brame », en vain semble-t-il. De cette enfance dans un monde « depuis longtemps disparu », Pierre Lévêque avait gardé non seulement un goût vif pour la nature, mais aussi un grand intérêt pour la vie rurale. Tout ce qu’il apprit plus tard grâce à l’enseignement de Pierre de Saint-Jacob, son professeur au lycée Carnot en classe de seconde et de première, ou à la lecture des Caractères originaux de l’histoire rurale française de Marc Bloch, livre lu durant l’année universitaire 1948-1949, alors qu’il se trouvait au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet, tomba sur une terre déjà fécondée, fertilisée par un vécu sensible et charnel. La place qu’il consacra à l’histoire rurale dans ses travaux doit certainement être mise en rapport ave ces années de l’enfance. Nadine Vivier, professeur émérite à l’université du Mans, spécialiste bien connue des études rurales, souligne l’importance de la thèse de Pierre Lévêque, « ce monsieur admirable », pour l’histoire rurale française. Les parents de Pierre Lévêque étaient des républicains qui, à l’époque du Front populaire, et peut-être avant, partageaient une sensibilité socialiste, sans être « foncièrement hostiles au communisme ». L’amour de la République, Pierre Lévêque ne le vivait pas seulement dans la famille, mais aussi à l’école – deux univers indissociablement liés pour lui, par la force des choses. Dans ses Souvenirs, il insiste sur tout ce qu’il apprit de l’école républicaine, sur la manière dont celle-ci l’a formé, sous l’œil de Marianne trônant dans la salle de classe, lui inculquant l’amour du travail bien fait, des vertus familiales, la conviction qu’il fallait aimer et défendre la patrie. À l’époque, la patrie comprenait des colonies et le jeune Pierre n’y voyait pas malice, puisque la France était « bonne pour les peuples qu’elle a[vait] conquis », comme le lui prouvait une image du Petit Lavisse représentant Savorgnan de Brazza libérant les esclaves. L’école lui apprit aussi à nourrir un espoir de paix pour le monde, espoir renforcé à la maison par les récits de sa mère, dont le frère Étienne était mort sur le front de Somme en 1916, et qui parlait souvent des « horreurs de la guerre » à son fils. Pierre Lévêque se souvenait avec émotion de la célébration patriotique du 11 novembre qui donnait de la guerre une image « douloureuse plutôt que glorieuse », de la cérémonie au monument aux morts à laquelle assistaient tous les enfants de l’école, de la litanie des noms des morts ponctuée à chaque patronyme par le chœur enfantin scandant « Mort pour la France ». Ses souvenirs sur le 14 juillet, le bal, les pétards, les courses en sac, les pompiers avec leurs casques rutilants étaient plus joyeux, politisés déjà, car, au drapeau tricolore, Auguste Buthiot, socialiste, maire d’Izeure de 1919 à 1934, ajoutait « chez lui » – faut-il entendre sur la façade de sa maison ? – le drapeau rouge, présentant le premier comme le drapeau de son pays et le second comme celui « de son espérance ». Les parents de Pierre Lévêque étaient laïques et incroyants, mais l’influence de la grand-mère maternelle fit qu’il fut baptisé ; ainsi, à l’action de l’aïeule se joignit celle d’une marraine, très pieuse, Christine Chapuis. Pierre Lévêque fréquenta donc le catéchisme, assista régulièrement à la messe dominicale dès l’âge de 7 ans – il lui arriva même de servir comme enfant de chœur –, fit sa communion solennelle et fut confirmé. Mais sa vie religieuse s’arrêta là car ses parents refusèrent de l’inscrire au catéchisme de persévérance, qui conduisait à un second renouvellement des vœux du baptême. Ayant été séduit par la pompe liturgique de l’Église catholique, il en fut quelque peu déçu, mais ne se révolta pas contre la décision parentale. Il ne se servit jamais du gros missel à tranches dorées qui lui avait été offert, mais garda de bonnes relations avec le curé de Talant qui lui prêtait des ouvrages sur l’art roman et l’art gothique pour lesquels il ressentait « une passion qui ne le quitta jamais ». Plus tard, cet ecclésiastique aurait dit à la marraine de Pierre Lévêque que celui-ci « avait toutes les qualités requises pour faire un prêtre » ; le propos fut rapporté à Madame Lévêque mère qui répondit qu’il n’en était pas question, qu’elle souhaitait « une vie normale » pour son fils et qu’elle voulait avoir des petits-enfants. Commentant ces paroles dans ses Souvenirs, Pierre Lévêque écrit : « Soixante-dix ans après, je ne puis que lui donner raison ». S’interrogeant sur ses idées et ses convictions d’enfant, il se demande s’il avait alors la foi et conclut ainsi : « Il m’est difficile de donner une réponse sûre, mais mon évolution ultérieure me fait pencher vers la négative ». Pierre Lévêque était en effet incroyant et, par ailleurs, profondément laïque, d’une laïcité qui se voulait aimable, tolérante, et, pour reprendre des adjectifs plus récents et sans doute moins polémiques que ceux d’ouverte et de fermée, inclusive et non exclusive. Dans ses travaux portant sur l’attitude politique des populations, notamment sous la Deuxième République, il se montra attentif aux pratiques religieuses, utilisa les sources appropriées (enquêtes épiscopales, comptes rendus des visites pastorales…), appliqua à ses recherches dans ce domaine les méthodes statistiques mises au point par le chanoine Boulard. Il fréquenta assidument les Archives diocésaines d’Autun et, à ce sujet, relate une savoureuse anecdote. L’accueil de ces Archives était assuré par une religieuse à laquelle il se présenta comme étant « Monsieur Lévêque de Dijon » ; et la religieuse de lui donner du monseigneur… Était-ce humour ou naïveté ? Pierre Lévêque dit ne l’avoir jamais su. Lorsqu’il rapporte le fruit de ses recherches dans le champ du religieux, qu’il parle de l’anticléricalisme à l’œuvre ici ou là en 1848, Pierre Lévêque le fait toujours avec objectivité, neutralité et sobriété. Son intérêt pour les pratiques religieuses et cléricales ou anticléricales se manifesta encore par des travaux qui pourraient paraître inconciliables chez certains historiens, mais ne le furent pas pour lui. En 1966, il donna au Mouvement social un long article pionnier intitulé « Libre Pensée et socialisme (1889-1939). Quelques points de repère », à une époque où peu d’historiens – ils étaient deux, lui et Jean-Marie Mayeur, mort en octobre 2013 – s’intéressaient à l’histoire de ce courant de pensée et de ce mouvement. Une grosse dizaine d’années plus tard, en 1977, il fut contacté par le chanoine Boulard, mort peu après, qui lui demanda de collaborer à la vaste entreprise des Matériaux pour l’histoire religieuse du peuple français et de prendre en charge les diocèses bourguignons qui devaient figurer dans le quatrième volume des Matériaux. Il accepta, mena aux Archives diocésaines de Dijon un travail comparable à celui qu’il avait mené à Autun et noua des liens avec des spécialistes d’histoire religieuse, notamment Jacques Gadille, lui aussi mort en 2013. Retardée pour des raisons diverses, la publication de ce quatrième volume n’eut lieu que longtemps après, en 2001. À cette date, las d’attendre, Pierre Lévêque avait publié les travaux sur le diocèse de Dijon dans Recueil de travaux du Centre beaunois, en 1995, et ceux sur le diocèse d’Autun dans Travaux de l’Institut de recherche du Val-de-Saône-Mâconnais, en 2004. Pierre Lévêque eut encore d’autres occasions de manifester son intérêt pour l’histoire religieuse. En 1985, il participa aux Entretiens d’Auxerre, fondés par Léo Hamon avec l’appui de Jean-Pierre Soisson, le sujet fixé cette année-là portant sur les liens entre le jansénisme, la déchristianisation et la laïcité. Il y présenta une communication intitulée « Vigne, religion et politique en France aux xixe et xxe siècles ». En 2000, il préfaça le livre de Sylvain Milbach, Prêtres historiens et pèlerinages du diocèse de Dijon. 1860-1914. Réécrivant, avec une immense générosité, la thèse de Pierre Autran consacrée au socialiste humaniste et chrétien Robert Jardillier, rendue impubliable par sa longueur, – tâche que l’auteur, malade, ne parvenait pas à achever –, Pierre Lévêque montra sa capacité à comprendre la spiritualité toute franciscaine de cette personnalité intellectuelle et politique, injustement mal jugée. Chez lui, la fermeté des convictions laïques s’alliait à la certitude que l’histoire religieuse avait à voir avec l’histoire politique. Il vit avec plaisir celle-ci retrouver un haut niveau de considération, alors qu’antérieurement des historiens de l’école des Annales avaient eu tendance à la rabaisser, la marginaliser, comme étant événementielle, étrangère à l’analyse des structures et des mentalités, aux « mouvements lents et profonds ». Sans repousser complètement ce réquisitoire « dressé avec une verve polémique souvent savoureuse », Pierre Lévêque rappelait qu’il s’avérait quelque peu injuste, que les travaux de Tocqueville, de Fustel de Coulanges répondaient déjà aux exigences des contempteurs de l’histoire politique classique. Il plaida néanmoins « pour une nouvelle histoire politique » apte à renouveler « son objet et ses méthodes » et à s’arracher au « cloisonnement entre sciences humaines » pour mettre en évidence le jeu « des interactions multiples », toutes qualités qu’il mit lui-même en œuvre dans ses nombreux livres et articles portant sur l’histoire politique, notamment dans les trois tomes de l’Histoire des forces politiques de la France. Enfin, Pierre Lévêque fut un homme fidèle dans ses engagements associatifs, dont plusieurs ont déjà été présentés par le recteur Jean-François Chanet et Jean Vigreux. Celui-ci a parlé des associations locales, tandis que celui-là a souligné l’appartenance de Pierre Lévêque à la Société d’études jaurésiennes, dont le président, Gilles Candar, retenu à Paris par une réunion du Centre national du livre, ne peut être présent, pas plus que Catherine Moulin, membre du Conseil d’administration de la Société, qui assure ses cours à Lyon. Il sera donc ici exclusivement question de la Société d’histoire de la Révolution de 1848. Pour Michelle Perrot, présidente d’honneur, Pierre Lévêque était « un homme remarquable et d’une qualité humaine exceptionnelle ». Jean-Yves Mollier, qui a été un membre très actif de la Société, écrit : « Pierre Lévêque était un grand historien, et un homme modeste, une véritable exception dans notre milieu ». Jean-Claude Caron, ancien président, Raymond Huard, actuel vice-président, prodiguent aussi leurs éloges. Pierre Lévêque avait adhéré à la Société dans les années 1960, à une époque où elle était peu active – et ce depuis la fin de la guerre –, comptait peu de membres et publiait des recueils d’études sur un rythme irrégulier. C’est d’ailleurs dans l’un de ces recueils que Pierre Lévêque publia son premier article consacré aux élections législatives de mai 1869 dans les arrondissements de Châtillon-sur-Seine et de Semur-en-Auxois. En 1974, la Société fut remontée de main de maître par Maurice Agulhon, élu professeur au Collège de France en 1985, mort en mai 2014 ; à partir de 1982, la présidence fut assurée par Philippe Vigier, mort en 1995, qui dota la Société d’une revue propre, lui évitant ainsi d’être obligée de toujours rechercher une collaboration avec les Annales historiques de la Révolution française ou avec Romantisme. Au sein de la société, Pierre Lévêque noua une forte amitié avec Maurice Agulhon ; en 1975, tous deux publièrent en commun un article consacré à « L’épigraphie au village » dans les Annales historiques de la Révolution française. Lorsque Maurice Agulhon fut frappé par la maladie, Pierre Lévêque alla régulièrement le voir à Bar-sur-Aube, où il vivait une partie de l’année ; sa compagne, Catherine Robin, regrette de n’avoir pu venir à Dijon aujourd’hui. Comme le précise Emmanuel Fureix, actuel président de la Société, l’activité de Pierre Lévêque au sein de la Société fut particulièrement intense durant les années 1997-2001, lors du 150e anniversaire de la Deuxième République, puis de celui du coup d’État du 2 décembre ; encore en 2009, il participa à la journée d’étude organisée à l’occasion du 160e anniversaire de la journée révolutionnaire du 13 juin 1849. En 2004, il fut élu vice-président ; récemment sollicité par Emmanuel Fureix pour un renouvellement de son mandat, il répondit ceci : « Je suis très honoré de cette proposition et j’accepte bien volontiers, avec cette réserve qu’en raison de mon état de santé, je ne suis pas sûr de pouvoir toujours être présent à nos réunions. Je ferai mon possible, car je suis très attaché à la Société de 48 ». Et Emmanuel Fureix de commenter : « Toujours cette incroyable humilité (c’est évidemment nous qui étions honorés de son acceptation !!!). L’humilité, la fidélité, la discrétion et l’intelligence bienveillante : voilà ce que je retiendrai de sa présence aux différentes réunions de la société ». D’autres personnes le virent encore dans d’autres cadres. Ainsi, Mathias Bernard, actuel président de l’université de Clermont-Ferrand, fut amené à le côtoyer dans les années 1990, lorsque le Centre de recherche sur l’histoire du xixe siècle menait sa grande enquête sur les parlementaires de la Troisième République ; il se souvient de ce « monsieur simple, discret, dont toutes les interventions frappaient par leur pertinence ». Pierre Lévêque appartenait à une génération d’historiens dont beaucoup sont déjà morts. Son décès est celui d’une personne, d’un ami, mais aussi celui d’un membre important d’une communauté intellectuelle, scientifique, et au chagrin provoqué par sa mort s’ajoute en quelque sorte un sentiment de perte cumulative. Pour tous les historiens, jeunes ou moins jeunes, encore de ce bas monde, Pierre Lévêque restera un grand historien, un homme gentil, modeste et bienveillant. La convergence des témoignages allant dans ce sens ne peut effacer le chagrin de sa famille, de ses amis, de ses collègues, mais elle peut peut-être l’atténuer par le rayonnement qu’elle confère à l’image et au souvenir de Pierre Lévêque. |
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AUTEUR Jacqueline Lalouette Professeure émérite d’histoire contemporaine Université de Lille Membre honoraire de l’Institut universitaire de France |
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ANNEXES |
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NOTES
[1]
Ce texte est la version légèrement modifiée et
augmentée de l’allocution prononcée le jeudi 2
février 2017, aux obsèques civiles de Pierre
Lévêque, à Plombières-les-Dijon (salle
Eugène Vadot). Il est initialement paru dans les Annales de Bourgogne, volume 90/3-4, 2018, p. 144-183.
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RÉFÉRENCES Pour citer cet article : Jacqueline Lalouette, « Pierre Lévêque : l’homme et l’historien » dans Hommage à Pierre Lévêque, Jean Vigreux [éd.], Territoires contemporains - nouvelle série [en ligne], 21 novembre 2018, n° 9, disponible sur : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC.html. Auteur : Jacqueline Lalouette. Droits : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC/credits_contacts.html ISSN : 1961-9944 |
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