Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
UMR 7366 CNRS-uB
Territoires contemporains


Varia
Gilles Havard, Histoire des coureurs des Bois : Amérique du Nord 1600-1840, Paris, Les Indes Savantes, 2016, 904 p. [1]
Solenne Plancia
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MOTS-CLÉS
Mots-clés : histoire sociale ; société coloniale
Index géographique : Amérique du Nord ; Canada ; Empire français
Index historique : xviie-xixe siècle
SOMMAIRE

TEXTE

De prime abord, l’Histoire des coureurs des bois a de quoi séduire et intimider. En effet, face à cette somme de près de 900 pages, nous pourrions nous attendre à un développement de connaissances destiné aux seuls spécialistes de la question. Néanmoins, il est des ouvrages qui par la qualité d’écriture de leur auteur, à la fois fluide, passionnée et directe, nous permettent sans difficulté d’accéder au sujet qui est le leur, c’est le cas de l’Histoire des coureurs des bois. Primé à plusieurs reprises (Grand prix des Rendez-vous de l’histoire en 2016, prix Robert Delavignette de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, prix Pierre Savard du Conseil international d’études canadiennes et prix Lionel-Groulx 2017 de l’Institut d’histoire de l’Amérique française), l’ouvrage de Gilles Havard s’impose comme la référence incontournable concernant les traiteurs d’Amérique du Nord. Gilles Havard est un historien français spécialiste de la question de l’histoire de la Nouvelle-France. Il est chargé de recherches au CNRS et membre du Centre d’étude nord-américaine (CENA) au sein du laboratoire MASCIPO (Mondes américains. Société, circulations, pouvoirs). Il importe de noter qu’il fait également parti du Centre inter-universitaire d’étude et de recherche autochtone (CIERA) de l’université Laval de Québec en tant que membre associé. En effet, c’est cette question fondamentale de l’autochtone canadien, c’est-à-dire des peuples originaires du canada, mais également celle des fondements de l’identité des canadiens actuels, qui intéressent l’historien français.

Ainsi, le présent ouvrage s’inscrit dans cette volonté de rapprochement des historiographies française et canadienne sur l’Empire français. L’auteur annonce dès son introduction vouloir remettre au goût du jour un personnage depuis longtemps délaissé par l’historiographie et le discours identitaire québécois, à savoir le fameux coureur des bois. Le contexte de la parution de l’ouvrage n’est pas anodin. En effet depuis un peu moins d’une dizaine d’année désormais, une volonté que nous pourrions qualifier « d’auto-indigénisation » ou « auto-autochtonisation » a vu le jour au Canada, chacun revendiquant avec des preuves plus ou moins tangibles ses origines amérindiennes. Une part des clichés qui entourent les Amérindiens et les traiteurs sont remis en question et même balayés par Gilles Havard ; en effet l’image du coureur des bois telle qu’elle est construite au xviie siècle a été reprise à bon compte tantôt par les partis politiques nationalistes tantôt par le cinéma, sans s’intéresser à sa véracité. Ainsi, que dire du film maintes fois primé The Revenant, sorti un an plus tôt, dans lequel Leonardo DiCaprio incarne un coureur des bois, ou encore du film Danse avec les loups, dont l’historien relève les erreurs dans une interview accordée à France culture. La dernière partie de l’Histoire des coureurs des bois, intitulée « Épilogue : les héritages » (p. 759), s’intéresse à ces appropriations de l’identité, réelle ou imaginée, des coureurs des bois. L’historien dépasse le strict cadre des coureurs des bois pour s’intéresser à l’ensemble des traiteurs : truchements, trappeurs du début du xixe siècle, etc. Ce n’est pas tant un groupe homogène qu’un ensemble d’hommes se situant à la frontière des sociétés coloniales et amérindiennes. Cette position « bâtarde » se reflète dans la division de l’ouvrage.

En effet, la structure du livre reflète parfaitement l’ambiguïté des traiteurs, ces derniers oscillant à la frontière de différentes sociétés. La première partie de l’ouvrage se concentre sur les circulations pelletières au sein de la société coloniale et plus précisément sur le rôle et la place dévolus aux traiteurs dans cet espace français d’Amérique du Nord, tantôt discriminés, criminalisés, tantôt légalisés et même encouragés. Elle est structurée de manière chronologique et couvre la période du xvie siècle au xixe siècle. Dans la seconde partie, organisée de manière thématique, Gilles Havard se penche sur les relations entretenues par les coureurs des bois et les Amérindiens, l’accent est d’ailleurs mis sur l’« indianisation » des Européens qui sont perpétuellement en contact avec ces sociétés. C’est donc une histoire de l’altérité qui nous est ici livrée, mais également une histoire du genre et de la masculinité qui se forge dans ce territoire particulier.

La première chose qui vient à l’esprit à la lecture de cet ouvrage est l’importance accordée aux mots. Chaque terme est précisément choisi, pesé. Dès le premier chapitre, l’historien nous livre sa définition du coureur des bois qui, admet-il, tranche quelque peu avec celles données jusqu’alors et qui faisaient des premiers truchements des années 1610-1630, les premiers coureurs. « Une telle qualification, explique Gilles Havard, n’est pas abusive mais s’avère discutable. » [2] En effet, si les truchements ont une fonction officielle, il est trop tôt selon l’historien pour parler de « coureur des bois », car : « les Français ne vont pas recueillir les pelleteries à la source, mais [qu’]ils le font sur les rives du Saint-Laurent, dans ou à proximité de leurs habitations. » [3] Le faible nombre de colons à la fin du xvie siècle et au début du xviie siècle explique l’omniprésence des Amérindiens dans les activités de chasse et de transport des pelleteries entre les peuples. Ce n’est qu’à partir des années 1560-1570 que les pelleteries arrivent sur les étals parisiens. L’expression « traite des fourrures », quant à elle, apparaît pour la première fois dans un acte notarié de 1582. Passées ces quelques pages, l’historien nous livre déjà l’un des traits « identitaires » des coureurs des bois ; ils sont selon la charte de 1627 des « Français habitués » – qui se distinguent des gens de passage mais aussi des engagés, dont la fixation reste aléatoire – pouvant « traiter librement avec des pelleteries avec les sauvages » [4]. Les traiteurs font déjà face à une discrimination naissante venue des jésuites qui les accusent de vendre de l’alcool aux Indiens alors que la loi l’interdit, faisant d’eux des hors-la-loi et des criminels. C’est la mort de la Huronie qui donne un second souffle à la traite et ses structures.

Le groupe des coureurs des bois est restreint : l’historien estime à près d’une « dizaine [d’hommes] les meilleures années » [5], le nombre de Français qui se lancent à l’aventure en ayant le capital nécessaire afin d’acheter l’équipement et surtout le sacro-saint canot vital à la pérennité de l’expédition. La présence d’exemples précis comme Des Groseillers et Radisson rend l’ouvrage vivant et permet d’approcher au plus près la vie des traiteurs, bien que les sources soient assez maigres. Avec la véritable ruée, non vers l’or, mais vers la peau de castor, un tournant est pris par le gouverneur Jean de Lauson qui, en avril 1654, instaure des mesures d’enregistrement des voyages à destination des Pays d’en Haut. Ces mesures s’inscrivent au cœur des projets de Colbert de faire du Canada une colonie propice à l’agriculture et ayant une population stable (pour ce faire, le ministre de Louis XIV va jusqu’à encourager le mariage avec les Amérindiennes converties). Ainsi, dans les années 1670 il est nécessaire de se marier pour accéder au « droit d’entrer dans les bois ». Néanmoins, souligne l’historien, les allers-retours incessants des coureurs des bois entre la colonie et les peuples amérindiens amènent leur lot de désagréments. En effet, le coureur n’a pas de vie affective et conjugale stable ; de ce fait, il menace les bonnes mœurs et l’ordre social. En résumé, le coureur des bois est un jeune homme célibataire, refusant le travail du sol, et indiscipliné, son indigénisation et son impiété étant souvent pointées du doigt.

C’est dans ce contexte que se construit la figure des coureurs des bois hors-la-loi, roublards, ensauvagés, oisifs et libertins, abordée dans les chapitres 3 à 5. L’historien s’attachant, comme nous l’avons précédemment mentionné, au poids des mots, le chapitre 3 nous offre une définition du coureur des bois à travers plusieurs traits de caractères identifiés qui trouvent leurs origines dans le discours du pouvoir et des autorités. En 1681, l’intendant Jacques Duchesneau parle de « l’affaire des coureurs des bois » comme d’une « affaire d’Estat » [6]. Si le terme de coureur des bois emplis les lettres depuis près d’une décennie lorsque l’intendant écrit, cette dernière n’en n’est pas moins révélatrice de la place dévolue par l’État à ces derniers. L’historien précise que l’on assiste ici à la naissance d’une nouvelle catégorie sociale, celle des « non-habitants », souvent identifiés par leur jeunesse, qui pratiquent la traite sans en avoir le privilège, des titulaires de concessions interceptant les fournisseurs indiens de pelleteries en amont de Montréal, des habitants, gens de guerre, anciens engagés ou « volontaires » [7]. Ainsi, cette identité sociale forgée en grande partie par le pouvoir, puisque le terme même de « coureur des bois » est attribué à Louis Buade de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, est dépréciée et assimilée à celle de « vagabond », terme une fois encore méticuleusement décortiqué et expliqué par Gilles Havard, qui met en lumière la profondeur et la partialité du mot choisi. « Le fait d’identifier et de nommer ces hommes, explique l’historien, et qui plus est de cette façon (“coureur”), n’a rien de neutre si l’on prend en compte l’intrinsèque élasticité du social. C’est une manière de les faire exister, et ce sous le registre de la déviance d’État, en l’occurrence comme des fraudeurs, des hors-la-loi. » [8] Pour finir, l’acte de naissance des coureurs des bois, pense Gilles Havard, trouverait son origine dans un acte établi en 1672. La criminalisation de ces traiteurs et vagabonds renvoie au même processus qui a cours sur le vieux continent au xviiie siècle.

Après le rejet, la marginalisation, le pouvoir s’aperçoit que ces courageux et aventureux jeunes hommes pourraient lui être utiles. Laissant de côté la valse des interdictions de la traite et de ses réhabilitations, après les multiples levées de boucliers qui montrent l’importance acquise par la culture commerciale du voyage, le coureur des bois prend le sens d’expert du combat en forêt à la fin du règne de Louis XIV. Le Canadien se voit désormais affublé de deux étiquettes par les habitants du vieux continent : « celle de l’habitant et celle du coureur de bois » [9], le coureur des bois devient donc un ethnotype régional. Dans un souci de renforcement et d’expansion de la Nouvelle-France par l’intégration des Pays d’en Haut, la Couronne décide que les traiteurs peuvent être utiles dans l’entretien des relations et des alliances avec les alliés amérindiens contre l’ennemi anglais. Ne se limitant pas aux simples traiteurs de l’espace canadien, Gilles Havard intègre non seulement les traiteurs Anglais, mais également ceux de Caroline du Sud, de Louisiane et du Missouri, respectivement présents dans les chapitres 10, 11, 18 et 19. Localement, les traiteurs se retrouvent au cœur des querelles entre le gouverneur général de la colonie Buade de Frontenac et le gouverneur particulier de Montréal François-Marie Perrot, dont la fortune repose en grande partie sur les coureurs des bois.

La présence de cartes (p. 279 ou encore p. 386) permet de mieux découvrir les territoires sans se perdre dans les multiples villes et postes de traites. De même, une série de plusieurs illustrations, couvrant neuf pages, entre la première et la seconde partie, constitue un interlude bienvenu. Les lithographies contemporaines d’histoire naturelle (castors ou encore cerf), pièces de musées et toiles sont d’autant plus appréciables que chacune d’entre elles est accompagnée d’une note explicative précise et intelligible. Les chapitres 21 à 35 s’intéressent donc aux relations entre les coureurs et les Amérindiens, et à l’indigénisation des premiers alors que l’occidentalisation des seconds a longtemps occupée l’historiographie.

L’historien avoue la complexité d’appréhender le comportement des Amérindiens à l’égard des traiteurs. « En fonction des peuples concernés, explique Gilles Havard, des périodes et des contextes, il relève tantôt de l’indifférence, du mépris, voire de l’hostilité, tantôt de la reconnaissance, au sens où les Européens se verraient reconnaître des qualités particulières ou bien seraient adoptés ou considérés comme des parents. » [10] La civilisation du bison a ralenti l’essor du commerce de pelleteries, car le bison par son importante masse fournit un nombre considérable de ressources et permet d’éluder la peur de manquer. Dans un souci d’explication de la symbolique du don, l’historien fait appel à un article de 1943 de Lévi-Strauss [11], recours bienvenu à l’anthropologie et l’ethnologie qui permet de comprendre en profondeur les enjeux cachés derrière chaque interaction entre coureurs des bois et Amérindiens. Les traiteurs adoptent les us et coutumes de leurs interlocuteurs notamment en acquérant des rudiments linguistiques, non sans peine. Il nous a été possible d’aborder cette question dans le cadre de notre mémoire de Master 1 portant sur le concept d’altérité et d’Autre développé par les Espagnols à l’orée de la découverte des Mexicas [12]. La langue est donc un obstacle. Les Français n’arrivent à définir que quelques grandes aires linguistiques comme l’objiwé qui comprend 8 dialectes et sert de langue véhiculaire dans la région des Grands Lacs. Confrontés au même problème, Espagnols et Français adoptent un langage par signes que l’auteur identifie tout en détaillant les quiproquos dus aux différences culturelles. Les interprètes étant jugés peu fiables, les traiteurs tentent de passer outre, contrairement aux Espagnols qui sont obligés de composer avec eux et parviennent à les utiliser comme des armes de la conquête [13]. Si les traiteurs ont dû mal à acquérir les rudiments des dialectes amérindiens, c’est également en raison de la réticence de ces derniers à bien vouloir les enseigner. Devant ce fait, Gilles Harvard apporte une possible réponse, la valeur de la langue en elle-même. En effet, la langue est dépositaire de connaissances sacrées, les partager avec un étranger c’est engager sa culture, ses croyances, son histoire et sa confiance.

Afin d’exercer leur profession, les coureurs des bois doivent donc s’intégrer à la culture amérindienne. Ils participent aux festins, se placent sous la protection des chefs locaux pour assurer leur sécurité, se laissent soigner par les guérisseurs, fument le calumet et mangent du chien, etc. L’indigénisation la plus visible est celle du corps, vêtu ou non, c’est là l’un des sujets importants du chapitre 26 qui s’intéresse à la notion de virilité. En effet, Gilles Havard pousse l’analyse jusqu’à rendre visible, par un effort de l’esprit, le corps des traiteurs, et nous donne une grille de comparaison avec les conquistadores. Là où les Espagnols conservent et exposent fièrement leur barbe et leurs poils, et notent d’ailleurs avec intérêt et surprise la rencontre de Mexicas non imberbes, les traiteurs quant à eux adoptent le style des Amérindiens. En Europe, la barbe est un symbole de virilité, de maturité sexuelle, tandis que pour les Amérindiens elle amoindrit l’esprit. L’historien en conclut que si : « les documents ne permettent pas de l’affirmer avec certitude, des indices nous autorisent ainsi à supposer que les coureurs des bois, au contact des Indiens, ont adhéré à une définition renouvelée des normes de virilité. » [14] Cette différence d’adhésion à la culture de l’Autre est, selon nous, due à la différence de perception de l’Autre. Les traiteurs ont besoin d’entretenir de bonnes relations avec les Amérindiens dans un but commercial. Les Espagnols quant à eux, sont là dans un objectif militaire, ils adoptent seulement les pratiques mexicas qui leur paraissent nécessaires au bon déroulement de la Conquête, comme l’attribution de pouvoirs de nature divine également présente chez les traiteurs. Enfin, un même usage est présent en Amérique du Nord et au Mexique, le piquage ou tatouage. Seulement, le piquage devient constitutif de l’identité du coureur des bois alors qu’il n’est présent au Mexique que chez les Espagnols passés du côté des Mexicas. Quoiqu’il en soit, dans les deux cas, ces rites sont regardés avec méfiance et mépris par les contemporains. Bien entendu, cet échange culturel n’est pas à sens unique, les traiteurs amènent eux aussi leurs propres pratiques. Le rhum, par exemple, sert comme en France à sceller un marché, transposant ainsi les usages de la métropole jusque dans les tribus des Pays d’en Haut.

Vient ensuite la question des femmes et du métissage qui occupe les chapitres 30 à 34, et a également été soulevée par l’historienne Susan Sleeper-Smith [15] ou encore par Juliana Barr [16]. Revenant sur la question du célibat et de l’absence maritale, Gilles Havard s’attarde sur la sexualité des coureurs des bois. De nombreuses anecdotes et exemples permettent d’appréhender l’aspect sexuel des mobilités pelletières, à la fois complexe et hétérogène, en abordant la question de l’hospitalité sexuelle et de ses règles autant que celle du viol. Contrairement aux conquistadores qui, par le biais de don de femmes, pouvaient assouvir leurs pulsions sexuelles (ce qui réduisit le nombre de viols), les traiteurs sont plongés dans un « milieu homosexué » [17], pour reprendre l’expression de l’historien, ils fantasment sur les Amérindiennes et ont parfois des observations erronées. Ainsi, des conflits surgissent entre les Amérindiens et les traiteurs au sujet des femmes. Gilles Havard tente de trouver une explication à cette brutalité dispensée à l’encontre des Amérindiennes : « Les brutalités qui accompagnent le vagabondage sexuel des Européens sont en partie le produit de l’économie de la violence qui prévaut dans les sociétés européennes des xviie et xviiie siècles. Celle-ci a pu prédisposer en effet certains coureurs à enfreindre les codes amérindiens, s’agissant de l’accès aux femmes. » [18]

En conclusion, c’est bouché bée devant cette justesse et cette profondeur d’analyse que nous tournons les dernières pages de l’Histoire des coureurs des bois (p. 765-859). Même une fois la conclusion de l’historien avidement lue, il est plaisant d’accéder à une volumineuse bibliographie, à l’image de l’ouvrage, ainsi qu’à un index bien fourni. Nous avons été émerveillée par le développement de la question de la masculinité et de l’indigénisation des coureurs des bois. Nous restons toutefois sur notre faim concernant le rôle dévolu à l’esclavage dans la traite des pelleteries (p. 219). C’est à notre sens le seul bémol que l’on pardonne au vu de la justesse du reste de l’ouvrage. Gilles Havard signe un livre brillant, sans tomber dans le piège des reconstitutions pittoresques, il donne corps à ces coureurs des bois dont l’histoire est difficilement saisissable eu égard à la faible quantité de sources.

AUTEUR
Solenne Plancia
Université de Bourgogne, Dijon
Master 2 Histoire

ANNEXES

NOTES
[2] Gilles Havard, Histoire des coureurs des Bois : Amérique du Nord 1600-1840, Paris, Les Indes Savantes, 2016, p. 30.
[3] Ibid.
[4] Ibid, p. 36.
[5] Ibid, p. 43.
[6] Ibid, p. 61.
[7] Ibid, p. 63.
[8] Ibid, p. 64.
[9] Ibid, p. 185.
[10] Ibid, p. 425.
[11] Claude Lévi-Strauss, « Guerre et commerce chez les Indiens de l’Amérique du Sud », Renaissance, I (1-2), New York, New Research School for Social Research, janvier-juin 1943, p. 122-139.
[12] Solenne Plancia, Les Espagnols, le Mexique et les Mexicas (1517-1520) : première rencontre et première expérience de l’altérité, sous la direction de Dominique Le Page, université de Bourgogne, mémoire de Master 1 en histoire, 2019.
[13] Pensons ici à Melchior Mexicas, interprète malgré lui des Espagnols qui parvient à les tromper, ou encore à Aguilar, l’Espagnol captif des Mexicas libéré par Cortés, mais surtout à Malinche dont la perspicacité et la loyauté assura la réussite de la Conquête espagnole.
[14] Gilles Havard, op. cit., p. 549.
[15] Susan Sleeper-Smith, Indian Women and French Men: Rethinking Cultural Encounter in the Western Great Lakes, Amherst, University of Massachusetts Press, 2001.
[16] Juliana Barr, Peace Came in the Form of a Woman: Indians and Spaniards in the Texas Borderlands, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 2007.
[17] Gilles Havard, op. cit., p. 620.
[18] Ibid, p. 629.

RÉFÉRENCES

Pour citer cet article :
Solenne Plancia, « Gilles Havard, Histoire des coureurs des Bois : Amérique du Nord 1600-1840, Paris, Les Indes Savantes, 2016, 904 p. », Territoires contemporains - nouvelle série [en ligne], 20 avril 2020, disponible sur : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC.html.
Auteur : Solenne Plancia.
Droits : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC/credits_contacts.html
ISSN : 1961-9944

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