Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
UMR 7366 CNRS-uB
Territoires contemporains


Varia
Emmanuel Droit, 24 heures de la vie en RDA, Paris, PUF, 2020, 197 p. [1]
Anna Hesse
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MOTS-CLÉS
Mots-clés : histoire politique ; histoire sociale ; histoire du communisme ; histoire urbaine
Index géographique : Allemagne ; RDA
Index historique : années 1970 ; 1949-1989
SOMMAIRE

TEXTE

Si l’Allemagne fête cette année les trente ans de sa réunification, la RDA, ce pays disparu, ne cesse d’interpeller la société d’outre-Rhin. Une mémoire vive, polyphonique et complexe et des discours politiques englobants, qui cherchent à faire un bilan de l’état de l’unité interne du pays, s’affrontent régulièrement dans les sphères publiques du pays. Pour autant, ces débats sont étroitement liés à la question de l’impact de la socialisation en RDA sur les individus. Dans son nouvel ouvrage, l’historien français Emmanuel Droit brosse un portrait détaillé et vif de ce que fut la vie en RDA. Paru en septembre (initialement prévu pour le mois d’avril) aux Presses universitaires de France, 24 heures de la vie en RDA intervient justement dans ce moment de commémoration importante.

Professeur d’université à Sciences Po Strasbourg, Emmanuel Droit consacre ses activités de recherche principalement à la République socialiste allemande, ayant déjà travaillé sur les thèmes de l’éducation, de la Stasi et, dans le cadre d’une étude comparative, sur les polices secrètes des pays du bloc de l’Est. Son ancrage dans la recherche franco-allemande se manifeste par la (co)direction de nombreux ouvrages collectifs [2]. De cette façon, 24 heures de la vie en RDA est également, après ces années de recherches spécialisées, le premier de ses ouvrages qui tente de donner une vision globale de la RDA au grand public français. Pour cela, et contrairement aux chercheurs allemands qui se sont focalisé·e·s dans leurs récents ouvrages sur la période de la transformation qui suit 1990 [3], Emmanuel Droit mène le lecteur en « province » (p. 12), dans la ville de Zeitz des années 1970, une cité moyenne en Allemagne de l’Est, au sud de Leipzig. Partant de cette volonté de décentraliser le regard (p. 12), à travers des études de cas locales, Emmanuel Droit souligne les caractéristiques de la société de la RDA.

Ce choix lui permet de rendre compte des ambiguïtés de la vie en RDA, tout en conservant une clarté argumentative, grâce aux analyses de cas précis. L’ambition de proposer une analyse qui englobe ces « mille et une nuances de gris », comme il le formule dans la préface (p. 7), résulte non seulement du soin scientifique de tout chercheur, mais également d’une grande sensibilité de l’auteur vis-à-vis des débats mémoriels interallemands : Emmanuel Droit est conscient que ces histoires de la vie quotidienne restent pourtant « une entreprise délicate » (p. 12) car elles peuvent être vues, par certains collègues, comme une « tentative de relativiser le caractère dictatorial du régime communiste ». C’est pourquoi une analyse critique de la société dans une dictature nécessite selon Emmanuel Droit une analyse des interactions entre les institutions du régime et de la société. Ce cadre méthodologique vise à répondre à une problématique globale : comment la RDA a-t-elle structuré le quotidien de millions d’individus ? (p. 12). Par cette approche, son ouvrage s’inscrit dans le champ bien étudié en Allemagne de l’histoire sociale de la RDA, en analysant ce qu’était Alltag in Herrschaft (« la vie quotidienne dans un régime dictatorial ») [4].

Pour ces analyses locales, Emmanuel Droit s’appuie sur une bibliographie récente ainsi que sur un nombre considérable d’archives classiques, à savoir les archives de la Stasi et les archives locales relatives à la ville de Zeitz. À cela s’ajoutent des mémoires autobiographiques comme des brèves descriptions de lieux qui renvoient, sans doute, aux visites préalables d’historien de la ville contemporaine. Dans huit brefs chapitres, Emmanuel Droit analyse ce qu’il appelle des « scènes » de vie qui renvoient à des arènes d’interactions, ou, d’une façon plus large, à certains sous-aspects de la société : une famille (I), une entreprise (le monde du travail) (II), l’école (l’éducation) (III), la zone piétonne (la consommation) (IV), un foyer pour des travailleurs étrangers (l’altérité) (V), l’antenne locale de la Stasi (la Stasi) (VI) et, en s’écartant un peu de cette logique d’arène, l’évènement d’une immolation d’un pasteur militant dans l’espace public (la dissidence / l’Église) (VII). Ainsi, l’ouvrage se conclut avec l’année 1989/1990 par la révolution pacifique et la réunification à Zeitz.

Si Emmanuel Droit explicite sa démarche en introduction, néanmoins, une question persiste à intriguer le lecteur : pourquoi Zeitz et pourquoi une focalisation sur les années 1970, voire l’année 1974 ? Le prologue qui suit les premières pages, comme un complément à son introduction, lui sert à déployer ces questionnements : il a choisi 1974, voire les années 1970, comme point d’observation, car il s’agit d’un moment charnière : d’un côté, la RDA avait pu constater une certaine réussite de son projet civilisationnel et politique avec l’atteinte d’un niveau de vie considérable et d’une certaine reconnaissance internationale (p. 21 sq.), de l’autre, les années 1970 portaient « déjà en germes les limites et l’échec de ce projet » (p. 22) [5]. Si ce raisonnement est convaincant, Emmanuel Droit devrait toutefois nous expliquer pourquoi il nous amène à Zeitz et non pas à Nordhausen, Cottbus ou Bautzen qui furent également des villes moyennes en RDA. Sans l’expliciter dans le texte, le sous-titre du prologue nous donne un indice : il semble que l’auteur cherche à « lire le passé dans le présent ». Justement, dans ce prologue, l’historien brosse d’abord le portrait dévasté de la Zeitz contemporaine, qu’il considère comme une « ville cimetière ». La transformation qu’il désigne comme un « cataclysme socioéconomique » aurait créé de nombreuses ruines qui renvoient pour Emmanuel Droit à l’histoire d’un échec (p. 17). Il termine ce portrait actuel de Zeitz en concluant par une conséquence politique de ce déclin : la réussite du parti d’extrême droite, l’AfD (p. 19). Par la suite, Emmanuel Droit contraste cette image avec la Zeitz de la RDA des années 1970 qu’il dépeint, malgré des limites, comme « une ville symbole de la réussite de la RDA » (p. 19). Est-ce ce contraste frappant, véhiculé par la présence des nombreuses traces de ce temps jadis, qui a intrigué l’historien lors d’une visite ? Malheureusement, Emmanuel Droit ne nous ne le dit pas dans son ouvrage. De plus, il ne discute pas le degré d’exemplarité de Zeitz : il aurait pu mentionner la position géographique de la ville, au centre du pays disparu, n’ayant donc pas eu de proximité physique avec la frontière interallemande et la RFA. Ou encore, il aurait pu présenter le personnel local du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands, Parti socialiste unifié d’Allemagne) et son ancrage dans la ville. Néanmoins, ces manques méthodologiques ne minimisent toutefois aucunement la qualité d’analyse des « scènes » localisées à Zeitz.

Au sein du premier chapitre, d’une façon très pédagogique, Emmanuel Droit invite le lecteur à le suivre en RDA par un court film diffusé en 1974 en France dans le journal télévisé de 20 heures. Le sujet met en scène une famille exemplaire, les Fischer, un jeune couple actif avec des enfants, inséré dans la société socialiste, comme le déconstruit l’historien.

Cette courte entrée dans le vif du sujet est suivie par une analyse plus dense d’un premier lieu clé de la société de la RDA : l’entreprise (der Betrieb, p. 31-58). Pour cela, Emmanuel Droit prend pour exemple l’entreprise d’État Zekiwa qui produisait des poussettes et landaus à Zeitz. À travers des archives d’entreprise, il illustre l’importance du travail pour la société de la RDA ainsi que les dysfonctionnements de ce système. L’étude lui permet également de montrer dans quelle mesure la question du travail des femmes était l’objet d’ambivalences considérables : si, ce qui est aujourd’hui mobilisé comme argument par certains défenseurs de la RDA, l’activité professionnelle des femmes fut encouragée par l’État, des « inégalités de genre persistaient » : ainsi, chez Zekiwa, en 1974, chacun des soixante-seize contremaîtres et des cinq responsables de grandes unités ainsi que le directeur d’entreprise étaient des hommes. Les femmes se trouvaient en revanche auprès des lignes de montage (p. 40). De plus, Emmanuel Droit indique que l’introduction de mesures sociales pour les femmes, comme par exemple le « Haushaltstag », une journée de congé accordée aux femmes pour pouvoir accomplir des tâches ménagères, « ne faisaient en réalité que renforcer l’asymétrie homme/femme dans la sphère privée en imposant aux femmes une double journée de travail » (p. 41 sq.). L’auteur déconstruit également avec brio une autre particularité de cet espace social : le discours idéel à l’origine d’une culture du travail particulière et ambigüe – le travail s’accompagnait d’une logique de valorisation et de reconnaissance largement partagée. Ce système de reconnaissance servait comme vecteur d’une construction identitaire, même s’il avait des limites : il n’était pas conçu comme une « invitation à l’autonomie et à l’épanouissement personnel » (p. 47). De plus, des problèmes d’approvisionnement qui s’accroissent jusqu’en 1989 rendent le travail des employés de plus en plus difficile et font baisser la performance. Toutefois, comme le conclut Emmanuel Droit, les entreprises de la RDA étaient capables de produire de « l’estime sociale » (p. 48). Pour Emmanuel Droit, la fermeture et la restructuration des entreprises lors de la transformation provoquèrent l’effacement de ces piliers de l’identité socioprofessionnelle, ce qui explique en partie la « colère » et le « vote protestataire pour l’AfD » de certains anciens citoyens de la RDA (p. 58). Même si l’historien français rejoint ici la thèse de l’historien allemand Ilko-Sascha Kowalczuk, qui souligne dans son dernier livre également cette centralité du travail, cette argumentation est un peu courte car elle ne s’applique qu’à certains électeurs, nés avant 1965, qui avaient été socialisés dans ce type d’entreprise particulier.

Au troisième chapitre, Emmanuel Droit continue d’illustrer dans quelle mesure le vécu en RDA était à l’origine d’une socialisation particulière. À travers l’exemple d’une école de Zeitz, une Polytechnische Oberschule (école d’enseignement général polytechnique), où des filles et des garçons étaient éduqués dans le but d’acquérir une « personnalité socialiste » (Sozialistische Persönlichkeiten), l’historien montre que l’école et les organisations de jeunesse comme la FDJ (Freie Deutsche Jugend, Jeunesse libre allemande) furent des vecteurs clés de cette socialisation. Mais Emmanuel Droit montre également qu’à partir des années 1970, par la restriction de l’accès à l’Abitur et donc aux études supérieures, l’école socialiste pouvait également être une source d’inégalités sociales (p. 66 sq.).

Ce fossé entre le discours et la réalité se manifestait également dans la politique socio-économique de la RDA. Ainsi, au quatrième chapitre, en partant d’une brève analyse de la zone piétonne de Zeitz, Emmanuel Droit décrit une modernisation relative des modes de consommation qui atteint ses limites dans les années 1970. Des problèmes d’approvisionnement s’y manifestent également. L’introduction des magasins Intershop et Exquisit où on pouvait acheter des produits rares en devises ainsi que la possibilité de recevoir des produits de l’Ouest via des colis familiaux de RFA créait « un système à deux vitesses » et creusait des inégalités sociales (p. 89). Cela engendra des irritations et mécontentements de la part des citoyens, contribuant à la crise de délégitimation de l’État socialiste (p. 90 sq.).

Ce chapitre est suivi par une analyse de la situation du logement des habitants de Zeitz, où se manifeste également cette dialectique entre le discours et la réalité. Emmanuel Droit parvient à nouveau à illustrer les efforts de mise en œuvre d’une politique sociale socialiste, à savoir la création d’un nouveau quartier d’habitation, Zeitz-Ost, mais qui atteint également ses limites. Si de grands programmes de constructions d’immeubles devaient permettre aux habitants de « faire l’expérience de la modernité socialiste » (p. 102) et résoudre le problème gravissime du manque de logements salubres (p. 93-101), l’accès à ce « monde meilleur » fut règlementé par les administrations locales. C’est la raison pour laquelle cette expérience de la modernité était souvent précédée par celle de l’attente et en conséquence le développement des stratégies (mariage, requêtes) afin d’obtenir un appartement (p. 103). De plus, comme le souligne Emmanuel Droit, l’argent dépensé par l’État pour ces logements modernes manquait ailleurs, ce qui se manifestait dans le centre historique de Zeitz (p. 104).

Si ces thèmes font partis des sujets classiques de l’histoire sociale de la RDA, l’analyse qu’Emmanuel Droit propose au sixième chapitre est sans doute la plus intéressante et stimulante de l’ouvrage : elle concerne la question de l’altérité et contribue donc à éclairer l’histoire des violences xénophobes et du racisme en RDA. Il analyse la situation des travailleurs étrangers à Zeitz, les Vertragsarbeiter (travailleurs sous contrat), des jeunes hommes cubains, en étudiant l’espace qui leur fut accordé (p. 110) ainsi que les mesures mises en place par l’entreprise et les autorités locales pour les encadrer et les surveiller (p. 111). Emmanuel Droit souligne à nouveau l’écart entre la réalité vécue et le discours du régime afin de dépeindre des ambivalences considérables : la RDA fut « à la fois une société réelle fermée sur elle-même et une société ouverte sur le monde » (p. 114). Si elle et sa population pratiquaient des « actes concrets » (p. 114) de Solidarität, l’Étranger restait « une figure liminale » (p. 110) et pour la plupart des citoyens de la RDA « une abstraction, une figure finalement très lointaine » (p. 115). Emmanuel Droit montre que cette « culture de défiance » (p. 121) pouvait déboucher sur des actes de violences xénophobes : à travers des archives locales et de la Stasi, il parvient à déconstruire des cas concrets qui eurent lieu à Zeitz en 1979. L’étude lui permet de dégager une certaine logique à ces violences : l’heure tardive, l’alcool et une histoire de fille étaient souvent à l’origine de ces rixes entre des jeunes hommes de la RDA et des Cubains, dont deux meurent à Zeitz en 1979 à la suite d’un conflit (p. 120). Ces actes furent niés et étouffés par les autorités d’une société qui se définissait comme antifasciste (p. 121). Cette étude de cas à Zeitz, qui ne serait pas spécifique à la ville – des actes similaires eurent lieu également à Erfurt –, permet à l’auteur d’illustrer un autre héritage mental de la RDA caractérisé par un rapport extrêmement compliqué à l’altérité. Même si cette étude aurait pu donner lieu à une analyse plus dense, elle est une contribution importante au champ d’étude encore largement inexplorée du racisme et des violences xénophobes dans l’histoire de l’Allemagne contemporaine [6].

Dans ce panorama des acteurs et espaces de la société de Zeitz, Emmanuel Droit intègre une courte analyse du fonctionnement de l’antenne locale de la Stasi. Le lecteur apprend que les officiers de la Stasi vivaient dans un « second monde » masculin (p. 128) et formaient une élite liée par leur « secret social » (p. 130). À propos des collaborateurs officieux de Zeitz, les IM (Inoffizieller Mitarbeiter), Emmanuel Droit constate que, selon les archives, « 92 % des candidats s’engageait par conviction » (p. 138). Il parvient également à souligner les dysfonctionnements du système : la Stasi de Zeitz, soumise à une « politique du chiffre », finit par collecter des informations non pas pour leurs qualités mais pour atteindre une quantité considérable. Cela aurait également contribué à une démoralisation des agents (p. 140).

Néanmoins, la courte étude qu’il propose au huitième chapitre de son ouvrage (p. 141-151) se distingue des portraits précédents des arènes d’interaction de la société : il s’agit d’une analyse d’un événement central pour la ville de Zeitz : l’immolation du pasteur militant Oskar Brüsewitz en 1976 au centre-ville. La déconstruction de l’arrière-plan de cet acte politique lui permet d’illustrer brièvement le rôle ambivalent de l’Église dans la RDA. Ce sont les réactions vis-à-vis de cet acte qui amènent Emmanuel Droit à une conclusion intéressante qui témoigne de l’état de la société et du régime en 1976 : d’un côté, les autorités réussissent à « juguler toute potentialité d’extension de la protestation » et de l’autre, ni la société ni l’Église n’approuvent cet acte choquant. C’est pourquoi l’acte ne marque pas « le début de la fin de la dictature » (p. 151).

Au lieu d’une conclusion, Emmanuel Droit termine son ouvrage par un épilogue sur ce qu’il appelle « la scène finale » : la révolution pacifique et le déclenchement de la période de la transformation (sans qu’il emploie ce terme) à Zeitz en évoquant la chronologie locale et le cadre plus large. Il finit par esquisser les expériences positives comme négatives de la transformation en Allemagne de l’Est qui ont fait suite à la socialisation particulière de la population de la RDA (p. 164 sq.). Dans les deux dernières phrases du livre, il reprend l’hypothèse globale qui traverse son ouvrage : l’étude de l’histoire de la RDA permettrait de comprendre des phénomènes contemporains en Allemagne de l’Est (p. 166).

C’est sans doute ce dernier aspect qui ouvre des pistes pour des débats critiques. En effet, son ouvrage montre que la RDA a laissé un héritage mental à prendre en compte, mais il faut, à mon avis, élargir cette perspective par la prise en compte des expériences fondamentales faites pendant la transformation dans le but d’établir « une longue histoire du tournant », comme le revendiquent également certains historiens allemands. Avec son ouvrage, Emmanuel Droit ne parvient pas à établir un diagnostic des malaises contemporains en Allemagne de l’Est – ce n’était sans doute pas son but principal. En revanche, il brosse un portrait nuancé et critique de la RDA : d’une socialisation particulière, tout en mettant en relief les ambivalences structurelles qui ont façonné le quotidien de ces citoyens, et qui ont finalement contribué à la délégitimation de ce projet socialiste. C’est la grande réussite de cet ouvrage de dépeindre, dans la brièveté, une image complexe de la RDA. Même si certaines analyses auraient pu été enrichies par davantage de détails, il offre une excellente entrée en matière dans l’histoire de la vie publique en RDA. En effet, différentes sphères de la société y sont analysées ; mais certains sujets de la vie quotidienne manquent dans l’ensemble, comme par exemple la culture (le Kulturhaus (maison de la culture) de Zeitz ?) où les loisirs (des Datschen (« maison du jardin ») de Zeitz ?). 24 heures de la vie en RDA n’est pas une étude locale complète de Zeitz, mais il montre les possibilités et richesses documentaires qui s’ouvrent aux chercheurs en partant d’un espace local précis. Sans doute, ces analyses de cas, par exemple la situation des travailleurs étrangers, pourraient donner lieu à des études plus spécialisées et vastes des phénomènes sociaux du pays du socialisme disparu.

AUTEUR
Anna Hesse
Doctorante en histoire contemporaine
Université de Mainz

ANNEXES

NOTES
[2] Voir le site personnel d’Emmanuel Droit : https://dyname.unistra.fr/membres/enseignants-chercheurs/%20professeurs/droit-emmanuel/, page consultée le 14/10/2020.
[3] Cette tendance se manifeste également dans un récent ouvrage collectif, paru à l’occasion des trente ans de l’unité allemande : Marcus Böick, Constantin Goschler et Ralph Jessen (dir.), Jahrbuch Deutsche Einheit 2020, Berlin, Éditions Christoph Links, 2020.
[4] Cf. Thomas Lindenberger, « Ist die DDR ausgeforscht? Phasen, Trends und ein optimistischer Ausblick », dans APuZ  [en ligne], 24-26, 2014, disponible sur https://www.bpb.de/apuz/185600/ist-die-ddr-ausgeforscht-phasen-trends-und-ein-optimistischer-ausblick, page consultée le 14/10/2020.
[5] Cette démarche – considérer les années 1970 comme un observatoire adéquat pour comprendre les évolutions plus grandes à l’entrée au xxie siècle – rejoint la perspective de l’historien allemand Frank Bösch qui, dans son récent ouvrage, part non de 1974 mais de 1979 : Frank Bösch, Zeitenwende 1979. Als die Welt von heute begann, Munich, Beck, 2019. L’ouvrage ne figure toutefois pas dans la bibliographie de Droit.
[6] C’est le bilan fait en 2020 par le groupe de recherche Zeithistorische Arbeitskreis Extreme Rechte. Cf. Andreas Beckmann, «  Rechte Gewalt als Konstante deutscher Geschichte », Deutschlandfunk [en ligne], 20 février 2020, disponible sur https://www.deutschlandfunk.de/rassistische-gewalt-rechte-gewalt-als-konstante-deutscher.1148.de.html?dram:article_id=470601, page consultée le 18/10/2020.

RÉFÉRENCES

Pour citer cet article :
Anna Hesse, « Emmanuel Droit, 24 heures de la vie en RDA, Paris, PUF, 2020, 197 p. », Territoires contemporains - nouvelle série [en ligne], 27 octobre 2020, disponible sur : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC.html.
Auteur : Anna Hesse.
Droits : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC/credits_contacts.html
ISSN : 1961-9944

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