7 mai 2021 – En visioconférence via Teams – 15 h. - 18 h.

Atelier de philosophie sur le plaisir [2]

Organisation et contact : Guillaume Coqui (LIR3S UMR CNRS uB 7366)

L'atelier de philosophie, qui a vocation à courir sur plusieurs années, veut fournir un cadre de rencontre, de réfléxion et d'instruction commune aussi bien aux professeurs de philosophie du secondaire qu'aux étudiants et chercheurs de toutes disciplines qui pourraient être intéressés par ses travaux.

Programme [au format pdf ici]

• Élise Sultan-Villet (académie d’Amiens / PHARE, HIPHIMO) :
  Peut-on jouir longtemps du moment présent ? Des cadences libertines
  
  Du Sylphe de Crébillon à l’Histoire de Juliette de Sade en passant par l’Histoire de Dom Bougre ou Thérèse Philosophe de Boyer d’Argens, les libertins ne poursuivent qu’une seule fin : le plaisir. Or, fugace par nature, le plaisir est fuyant. Dès lors, faut-il collectionner les plaisirs au risque de s’essoufer ? Doit-on privilégier leur durée à leur intensité ? La trace qu’en conservent les mémoires est-elle de nature à les prolonger ? Telles sont les questions posées tant à ceux qui vivent pour jouir qu’à ceux qu’ils intéressent.
  

• Luc-Étienne de Boyer des Roches (LIR3S UMR CNRS uB 7366) :
  Le plaisir comme jouissance selon Reinhold. Détermination d’une anthropologie des plaisirs à partir de sources philosophiques externes
  
  Dans Sur les concepts du plaisir proposés jusqu’ici, Karl Leonhard Reinhold étudie certaines approches philosophiques du plaisir, comme celle d’Helvétius qui sut explorer l’affectivité de l’esprit et voir que chaque plaisir est toujours accompagné d’un mouvement remarquable dans l’organisation du corps. Néanmoins Reinhold, professeur de philosophie kantienne, veut aussi déterminer la nature des plaisirs du point de vue de l’affectivité et de l’activité de l’esprit. Si le plaisir est senti à travers la sensibilité, quelles propriétés du plaisir ou de l’esprit autorisent à penser une détermination conceptuelle du plaisir qui ne soit ni organique ni vitale, mais propre à déterminer la nature des plaisirs esthétiques ou moraux ? Nous étudierons la réponse de Reinhold et sa proximité avec certains passages de la Critique de la faculté de juger de Kant.