code_galerie Site Léon Rosenthal

 

 

Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art

Le conférencier

Tout au long de sa carrière, Léon Rosenthal sera un infatigable conférencier, s’employant à intervenir dans des contextes multiples et des sociabilités très différentes, à l’intersection de ses préoccupations de pédagogue, d’universitaire et de militant. En province – à Montauban, Nevers ou Dijon – où son statut d’enseignant et d’agrégé d’histoire lui confère une forme d’autorité, il prononce des conférences, parfois accompagnées de projections, devant les sociétés savantes, tandis qu’à Paris, il est un intervenant régulier de la Société des études italiennes. De même, à la fin de la décennie 1890, au moment où s’étend le mouvement des universités populaires, il est particulièrement actif à L’Éducation populaire de Dijon, au sein de laquelle il intervient régulièrement et principalement sur des sujets historiques et politiques – en particulier sur l’histoire de la Révolution française. Signe de son implication et de son intégration militantes dans le réseau des universités populaires, Rosenthal est aussi le conférencier régulier du Château du peuple, de La Coopération des Idées de Georges Deherme ou de l’UP de Meaux, où ses compétences d’historien de la gravure et de militant de l’Art à l’école sont sollicitées. Il poursuivra cette activité, avant guerre, pour le Comité d’entente des jeunesses socialistes de la Seine, en organisant des visites de musées et de monuments parisiens. Nombre des sujets de ses interventions dans ces contextes d’éducation populaire se retrouvent dans ses chroniques de L’Humanité ou dans ses ouvrages de vulgarisation publiés chez Delagrave : Notre art national. Abrégé de l’Histoire de l’Art français à l’usage des enfants des écoles (1913), Le Martyre et la gloire de l’Art français (1916), L'Art et les artistes étudiés devant les œuvres…(1927), Notre musée, l'art expliqué par les œuvres à l'usage des classes…(1928).

A compter de son installation à Paris, en 1905, Léon Rosenthal multiplie les cours et les conférences d’histoire de l’art dans diverses institutions, tels l’École des hautes études sociales (1905-1909, 1913, 1917), le Collège libre des Sciences sociales (1916-1917) ou l’École pratique d'enseignement mutuel des arts (1905) fondée pour permettre aux artistes d’acquérir une culture générale et technique. Il poursuivra, après-guerre, cette activité de conférencier au musée du Louvre (1922-1930).

Dans la foulée de sa chronique « La résurrection des villes », publiée dans L’Humanité, Rosenthal qui s’est spécialisé dans les problèmes d’architecture, d’urbanisme et d’hygiénisme est l’un des intervenants attitrés de l’École supérieure d’art public que les gouvernements belge et français ont fondée à Paris, pour y former les architectes et les administrateurs de la reconstruction des régions détruites par la guerre. Ses conférences y sont fréquentes en 1917-1918, relayant ses conférences à l’exposition de l’exposition de la Cité reconstituée (1916) ou à la Section d’hygiène urbaine et rurale du Musée social (à partir de 1916).