Ce séminaire ambitionne de croiser les acquis du pragmatisme avec les travaux relevant de l’intervention sociale au sens large. Il vise plus précisément à montrer à partir de recherches de terrain comment le pragmatisme peut être mobilisé pour observer, interroger et comprendre des situations concrètes d’intervention sociale.
En-deçà des approches structurelles et au-delà des approches individuelles, la démarche pragmatiste se veut à la fois méthode et théorie. Elle permet d’éclairer en actes la réalité de l’intervention sociale en train de se faire, et ce à plusieurs niveaux…
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Nous observons depuis quelque temps, la montée en puissance d’une forme de rejet de la ville, lié à des revendications fortes de dénonciation du bétonnage et de maintien ou de reprises de terres nourricières, lequel rejet pourrait presque, dans sa traduction la plus « radicale », s’apparenter à un appel à sécession au profit de la ruralité. Ce mouvement, qui s’est emballé avec la crise sanitaire du COVID, n’est pas nécessairement un fait nouveau qui prendrait racine au XXIe siècle puisque d’autres époques ont connu cette tentation de rupture.
Ainsi celui que nous voyons se dessiner aujourd’hui ne diffère pas sensiblement d’un point de vue sociologique de celui que l’on a connu dans les années 70 …
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Le numéro Ce que le numérique fait au langage. Imaginaires et rationalités du paradigme cybernétique, est centré sur l’étude des liens entre langage et numérique. Gaston Bachelard, « l’homme du théorème et du poème » n’a pas travaillé le numérique, on le comprend aisément pour des raisons historiques. Mais il n’a cessé de discuter les relations du concept et de l’image, de la rationalité et des imaginaires investis dans le langage, et avec lui de la parole dans la langue, et de ses mises en forme. Il a ainsi travaillé aux conditions épistémologiques d’advenue de la science moderne par l’invention d’une langue : celle notamment que construisit Lavoisier avec les symboles de la chimie. Il a discuté comment la littérature, quant à elle, est cette puissance de subversion des formes établies, de mise en travail de ce qui est le plus informé voire corseté, par les variations de l’imagination. Nous voudrions prendre prétexte de ce double geste pour questionner ce qu’aujourd’hui le numérique fait au langage et examiner quelles ressources poétiques le maintiennent dans sa dimension de langage instituant et non de langage institué… Quentin Bazin et Jean-Philippe Pierron [dir.], Ce que le numérique fait au langage, Cahiers Gaston Bachelard n° 17, Dijon,
LIR3S
UMR 7366 CNRS uBFC, 2021. |
Si l’expression « esthétique environnementale » signifie le plus souvent un champ de réflexions esthétiques relatif non seulement aux œuvres d’art mais encore aux formes et aux paysages de la nature, elle désigne aussi plus globalement la considération esthétique des environnements portant l’empreinte de l’action humaine ou construits par l’homme. Mais, aisthesis signifie plus originellement la sensibilité. Or la question est de savoir si l’une des racines essentielles de la crise environnementale actuelle ne tient pas à l’anesthésie de l’homme moderne occidental ou occidentalisé, et, dans ce cas, de savoir comment réveiller cette sensibilité… Jean-Claude Gens [dir.], L'Esthétique environnementale entre Orient et Occident, Argenteuil, Le Cercle Herméneutique, 2021. |
Ce volume double est consacré au patrimoine religieux de l’Ancien Régime en Bourgogne. Il explore la grande richesse de la variété des approches sur la peinture en Bourgogne entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, des études monographiques sur un artiste aux apports des restaurations et aux méthodes de valorisations. Abondamment illustré, il permet de faire le bilan des connaissances actuelles sur la peinture religieuse en Bourgogne à l’époque moderne, de mieux connaître les œuvres et de leurs créateurs, les actions de restauration menées et de réfléchir à l’incidence de celles-ci sur la recherche. Il constitue plus largement une contribution à la mise en valeur du patrimoine bourguignon… Dominique Le Page et Olivier Bonfait [dir.], Le patrimoine religieux pictural en Bourgogne à l’époque moderne, Dijon,
EUD, Annales de Bourgogne, tome 93, fascicule 2 et 3, 2021. |
Le 150e anniversaire de la Commune de Paris a été l’occasion d’une intense activité éditoriale qui a souligné l’importance historique de l’événement. Au-delà des habituels ouvrages militants, les travaux les plus récents ont permis de mieux comprendre que la Commune fut un événement à dimension nationale et qu’elle fut une formidable expérience de démocratie directe dont l’écho fut mondial. Stéphane Gacon, La Commune de 1871, Dijon, EUD, 2021. |
Prendre soin du langage qui raconte le soin c’est encore soigner. C’est soigner les corps blessés, soigner les âmes meurtries. C’est aussi prendre soin des soignants eux-mêmes. Il ne s’agit pas d’un manuel pour « bien vivre » malgré la maladie, mais plutôt d’un recueil d’expériences multiples rapportées par des professionnels d’horizons divers lors de deux colloques. Il porte pour les soignants sur les façons de dire « la vérité au malade » et pour les soignés d’entendre cette « vérité ». Il rappelle que la médecine n’est pas seulement une suite de gestes techniques, mais aussi une posture d’écoute et d’attention. Il souligne précisément l’intérêt et la portée de la médecine narrative. La parole du malade est forte et ouverte à l’extériorité. Elle l’accompagne dans son parcours de soin. Le récit n’est pas qu’un élément diagnostic ! Il ouvre une constellation biographique là où l’on tend à réduire la maladie au biologique et au fonctionnel… Jean-Philippe Pierron et Gisèle Chvetzoff [dir.], Médecine, langage et narration, Dijon, EUD, 2021. |
Une vie avec un handicap est-elle une vie handicapée ? Derrière cette question, se profile la spécificité d’une vie humaine par rapport à une vie biologique. Une vie humaine n’est pas une survie, mais le parcours d’une subjectivité, quelles que puissent être les difficultés rencontrées en chemin. Elle dépend des récits, des pronostics et anticipations, à la fois personnels et collectifs, qui l’organisent, mais aussi du rapport entre le vécu du temps et le vécu du corps. Pierre Ancet, Médecine, L’épreuve du temps. Accidents, répétitions, rythmes et handicap, Toulouse, Erès, 2021. On en parle dans les médias : |
Qualifier le populaire dans une perspective d’histoire sociale, politique et culturelle, consiste souvent à interroger des discours et des mobilisations, des lexiques et des sensibilités, du point de vue de leurs initiateurs et de leurs destinataires, entre production, circulation et réception. Mais la part sensible du « populaire » dans les intentions, les effets et les imaginaires peut-elle être dissociée des supports qui en sont les vecteurs de diffusion ? Dans son essai devenu classique, Pour comprendre les médias (1964), le théoricien Marshall Mc Luhan postule sans doute un peu excessivement, mais non sans raison, que « le vrai message, c’est le médium lui-même, c’est-à-dire tout simplement les effets d’un médium sur l’individu ou la société ». Si l’on applique cette remarque aux supports réputés populaires – les éphémères imprimés, l’affiche, le journal, la bande dessinée, la radio, la télévision…
Limite de soumission des propositions : 15 février 2022.
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Il peut sembler paradoxal de proposer un numéro de la revue In Situ consacré au patrimoine de l’hygiène alors que les notions d’hygiène qui sont aujourd’hui les nôtres semblaient acquises depuis longtemps. En 2020, la pandémie a rappelé brutalement les liens entre l’hygiène et la santé. Mais si le patrimoine de la santé a fait l’objet d’études récentes, celui de l’hygiène reste un domaine peu exploré scientifiquement ou étudié d’une manière dispersée, car il se trouve au croisement de plusieurs disciplines scientifiques et historiques.
Ce numéro d’In Situ a ainsi pour objectif de rassembler des recherches originales et récentes sur ce sujet en se positionnant dans l’histoire culturelle. Ce domaine n’est évidemment pas vierge et il faut se référer aux travaux de Jean-Pierre Goubert, Georges Vigarello et plus récemment de Thomas Leroux qui travaille sur les pollutions, la santé au travail et les risques…
Limite de soumission des propositions : 1er mars 2022.
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Créé en 1988, le « Fonds Louis Dumont pour la recherche » offre chaque année une aide ponctuelle dévolue exclusivement à des projets d'enquête sur le terrain.
Le prix s'adresse à de jeunes chercheurs ethnologues et anthropologues, de niveaux master 2, doctorat et post-doctorat, sans condition de nationalité mais obligatoirement basés et inscrits en France.
Une formation préalable à l'anthropologie est ici requise.
Le soutien du Fonds concerne uniquement des projets d'anthropologie sociale, favorisant le recueil d'un matériel descriptif et l'ouverture d'une perspective monographique…
Date limite : 31 janvier 2022.
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Afin de favoriser et d'intensifier les relations entre les laboratoires français et ceux des pays d'Europe centrale et orientale, le MESRI lance l'appel d'offre du programme ACCES qui a pour objectif de cofinancer l'accueil de chercheurs des pays d'Europe centrale et orientale dans des séminaires, colloques ou congrès organisés en France…
Date limite : 15 janvier 2022.
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Afin de favoriser et d'intensifier les relations entre les laboratoires français et ceux des pays d'Europe centrale et orientale, le MESRI lance l'appel d'offre du programme PARCECO qui a pour objectif de cofinancer la participation de conférenciers français à des séminaires ou Écoles d'été organisés dans les pays d'Europe centrale et orientale…
Date limite pour candidater : 15 janvier 2022.
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Prix annuel destiné à couronner une thèse de doctorat ou un mémoire de troisième cycle portant sur le XIXe siècle (1789-1914). Ce prix est destiné à aider à la publication de la thèse et à la poursuite des travaux de recherche du lauréat. Outre le Prix de recherche, des accessits pourront être attribués à deux autres candidats au plus, afin de récompenser la qualité de leurs travaux et de favoriser par des moyens non-financiers la publication et la diffusion de leur recherche…
Date limite pour candidater : 28 février 2022.
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Dans le cadre de la huitième édition du Printemps de la recherche en éducation organisé par le Réseau des INSPÉ, un « Prix poster doctorant – Jacques Ginestié » est mis en place afin de diffuser et valoriser les travaux des jeunes chercheurs.
Avec le soutien de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), ce prix poster s’inscrit comme un moment fort de notre événement. En effet, le Réseau des INSPÉ souhaite offrir aux doctorants et jeunes docteurs l’opportunité de donner une large visibilité à leurs recherches…
Date limite pour candidater : 12 janvier 2022.
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La lettre du LIR3S - UMR 7366 CNRS-uBFC
Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche "Sociétés, Sensibilités, Soin"
n° 101 - janvier 2022
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