n° 58 - octobre 2017
n° 58 - octobre 2017
Rencontres scientifiques 
Vient de paraître
Valorisation
Nominations - distinctions
Publications électroniques du CGC
Appels à communications
Appels d'offres
Mouvement du personnel
Focus Rencontres scientifiques
Dans un article incisif publié en 2011, Valdimar Hafstein a problématisé la question patrimoniale à partir du couple territoire-communauté. Plus précisément, en point d’orgue d’une analyse par laquelle il avance que l’émergence du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle a eu pour effet de désigner en creux les cultures populaires comme ce qui reste et comme relevant en conséquence du domaine public, il opère une distinction dans les politiques patrimoniales : alors que le mobile politique du patrimoine est, historiquement, le territoire, celui du patrimoine immatériel serait la communauté. L’avènement de cette dernière catégorie marquerait la volonté étatique de gérer la « culture résiduelle », laquelle serait représentée par des sujets collectifs singularisés, les communautés…
En savoir plus
À partir de lignes de recherche, à discuter et à affiner, nous travaillons sur trois points plus précisément :
1) lire l’image, voir l’art ? Ce qui pose la question de savoir si l’on doit voir aussi l’image !
Deux débats sont possibles, entre bien d’autres :
- sur les rapports de l’image avec l’histoire de l’art et celle du connoisseurship,
- sur les rapports de la lecture de l’image avec la sémiotique, en particulier, pour les approches matérielles autour des marques et des marquages, des traits, du dessin, du geste aussi.
Il s’agirait de faire valoir, alors, le concept de « lecture de l’image » qui ne serait fondé ni sur l’invasion linguistique de la visualité, ni sur le pré carré que s’est attribué l’histoire de l’art, qu’elle s’attribue toujours pour certains, malheureusement.
2) Nous dégageons aussi la notion d’image et les pratiques de sa lecture, depuis les grandes sommes encyclopédiques de la fin du XIXe et du XXe siècle, c’est-à-dire Didron, Cahier, etc., jusqu’à Mâle, Réau, l’abbé Garnier aussi, dans une certaine mesure (et ses rapports avec Jacques Le Goff), jusqu’à l’Encyclopedia of Comparative Iconography…
En savoir plus
L'industrialisation des sociétés n'a cessé de s'accompagner d'une production croissante de déchets, résidus et substances qui encombrent toujours plus le monde et dont la gestion est devenue un enjeu central des politiques dites de transition. Le statut de ces substances n'a cessé de faire débat. Au lieu d’être repoussées comme des menaces, les substances toxiques et les déchets ont souvent été acceptés et pensés comme des richesses à valoriser, des matières à réinjecter dans les cycles de production grâce aux bonnes techniques. Au milieu du XIXe siècle comme aujourd'hui, on assiste ainsi à une importante vogue pour le recyclage et une économie pensée comme circulaire, source de nombreuses promesses et perçue par beaucoup comme la meilleure réponse au problème insoluble des pollutions…
En savoir plus
La coopération représente souvent une expérience économique inédite pour la plupart des acteurs impliqués. Qu'il s'agisse des paysans, des ouvriers, des employés ou des consommateurs ; ils n'ont pour la plupart pas eu à gérer une entreprise auparavant. Leur choix soit de se former, soit d'embaucher des professionnels, a des conséquences sur le contrôle qu'ils exercent sur la coopérative. Ensuite, l'expérience qu'ils acquièrent par l'intermédiaire de l’association et de la coopérative peut être un facteur d'émancipation, de prise de contrôle sur le processus commercial ou productif, ou alors d'embourgeoisement (ce qui est au cœur de nombreux projets de réforme sociale de la fin du XIXe siècle à nos jours)…
En savoir plus
Vient de paraître |
Léon de Seilhac, né en 1861 et décédé en 1920, « délégué permanent » en charge du Service industriel et ouvrier au Musée social, est une source citée dans un nombre incalculable de travaux consacrés au monde et au mouvement ouvriers entre 1895 et 1914. Or l’homme, évoqué dans ces notes infrapaginales que scrutent les seuls érudits, mérite qu’on braque le projecteur sur lui parce qu’il se trouve en position de carrefour, à l’intersection de toute une série de réseaux, d’associations et d’initiatives ; et parce que ses travaux, très nombreux, participent d’une pratique déjà ancienne – l’enquête sociale ou l’enquête ouvrière – qu’ils contribuent à renouveler… Xavier Vigna [dir.], Enquêter sur le monde ouvrier : autour de Léon de Seilhac - Cahiers Jean Jaurès, n° 223-224, janvier-juin 2017, Paris, Société d'études jaurésiennes. |
 |
La dixième édition des Rencontres du Clos Vougeot, intitulée « Boire du vin hier et aujourd’hui », a eu lieu au château éponyme les 29, 30 septembre et 1er octobre 2016. S’appuyant sur des recherches dans des disciplines variées et sur de nombreux exemples actuels ou de l’histoire du monde, une trentaine de conférenciers internationaux ont évoqué les manières de consommer cette boisson qui a façonné les sociétés et leur évolution au cours du temps. Boire du vin hier et aujourd’hui ne constitue pas seulement un geste alimentaire ou hédoniste, même si tout ce qui touche à la consommation et au goût constitue un élément majeur de cet ouvrage. La manière de boire et le vin consommé au fil du temps permettent aussi de comprendre comment les vignobles du monde se sont construits pas à pas et ont évolué au cours de l’Histoire… Jocelyne Pérard et Claudine Wolikow [dir.], Rencontres du Clos-Vougeot 2016 - Boire du vin : hier et aujourd'hui, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2015 - ISBN : 978-2-918173-21-2 |
Nominations - distinctionsÀ partir du 1er octobre 2017, Sophie Baby, maître de conférences en histoire contemporaine, est nommée membre junior de l'IUF.
La dixième édition du salon du livre « Livres en vignes » a eu lieu au château du Clos de Vougeot (Côte-d’Or) les samedi 23 et dimanche 24 septembre 2017 sous la présidence du philosophe français Luc Ferry.
« Livres en vignes » est dédié à la littérature générale, mais aussi à celle du vin, de l’art de vivre, du patrimoine et du partage. Organisée par Evelyne Philippe avec la collaboration du Club des Écrivains de Bourgogne et de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, parrainée par les ministères de la Culture, de l’Agriculture et du Tourisme, cette fête unique en France s’inscrit dans une démarche œnotouristique.
Lors de cette édition, le prix du « Clos de Vougeot » a été attribué à Christophe Lucand pour son ouvrage Le vin et la guerre (éditions Armand Colin).
En savoir plus
Appels à communications
Le colloque international « Patrimoine, tourisme et valorisation des territoires du vin », qui aura lieu les 22, 23 et 24 février dans le vignoble de Mendoza, a pour objectif de présenter et de confronter les travaux récents de toutes disciplines dans ce large domaine. Il portera son attention sur les acteurs, sur les pratiques et sur la « mise en patrimoine » des paysages viticoles naturels ou édifiés dans le monde. Il évoquera également, à l’aide d’exemples ciblés, l’importance des avancées techniques en particulier en sciences de la vigne et en œnologie dans la valorisation socioéconomique, culturelle, touristique des territoires vitivinicoles.…
Limite de soumission des propositions : 30 octobre 2017.
En savoir plus
Appels d'offres
Le DAAD Paris soutient les étudiants, doctorants, postdocs et chercheurs confirmés français pour leur mobilité vers l'Allemagne.
Programme de bourses du DAAD dans le cadre d'un séjour d'études ou de recherches en Allemagne :
- Bourse d'études de longue durée : s'adresse aux étudiants titulaires d'un diplôme de premier cycle, toutes disciplines confondues, présents sur le territoire français. Possibilité de commencer ou poursuivre leurs études 1 ou 2 années au sein d'un établissement d’enseignement supérieur allemand public ou reconnu par l'État.
- Bourse de recherche de longue durée : s'adresse aux doctorants et jeunes chercheurs souhaitant poursuivre des recherches pour leurs projets ou soutenir une thèse en France ou en Allemagne. Séjour de 7 à 10 mois dans un établissement supérieur allemand.
- Bourse de recherche de courte durée : s'adresse aux doctorants et jeunes chercheurs souhaitant poursuivre des recherches indispensables à leurs projets. Possibilité de séjour de 1 à 6 mois dans un établissement d'enseignement supérieur ou institut de recherche reconnu par l'État allemand…
Date limite : 31 janvier 2018.
En savoir plus
Le Conseil Départemental de l'Yonne propose pour l'année 2017-2018 quatre bourses de recherche destinées à des étudiants inscrits en master II ou en doctorat dont les travaux portent sur les fonds conservés aux archives départementales, qu'ils contribueront ainsi à mettre en valeur et à faire connaître.
Les 4 bourses proposées d'un montant de 500 € chacune s'adressent à des étudiants de toute discipline (historiens, historiens de l'art, géographes, etc.)…
Date limite : 31 octobre 2017.
En savoir plus
Les Écoles françaises à l’étranger proposent des séjours comme chercheurs résidents pour des collègues titulaires ou contractuels.
À l’École française de Rome (EFR), ils sont accueillis pour une durée d’un semestre éventuellement renouvelable, pour contribuer à la réalisation d’un programme scientifique en collaboration avec l’EFR.
L’accueil est réglé par convention entre l’EFR et l’organisme de rattachement de ces chercheurs.
L’École met à leur disposition tous ses moyens matériels et scientifiques pour faciliter la réalisation de leur programme.
Une aide pour favoriser leur séjour hors de leur résidence peut en outre être proposée par l’EFR lorsque le candidat ne bénéficie pas de financements extérieurs propres…
Date limite : 17 octobre 2017.
En savoir plus
La Fondation Georges Lurcy est destinée aux Français désireux d'entreprendre un cursus diplômant de niveau Master ou PhD dans une université américaine aux USA ainsi qu'aux doctorants français inscrits en thèse en France et invités dans un établissement supérieur aux États-Unis pour y effectuer des recherches. La préférence va aux étudiants travaillant sur un sujet concernant les États-Unis, notamment en histoire, sciences politiques, arts et lettres, droit ou autres domaines touchant à la culture américaine…
Date limite : 1er décembre 2017 / 1er février 2018.
En savoir plus
Le Prix du musée d'Orsay est attribué tous les ans à une thèse d'histoire de l'art portant principalement sur la deuxième moitié du XIXe siècle. Le prix est attribué par un jury de cinq membres – universitaires et conservateurs – à une thèse soutenue à l'université, à l'EPHE ou à l'EHESS, à l'École des Chartes, ou à un mémoire de troisième cycle de l'École du Louvre. La thèse sera présentée telle que soutenue, accompagnée du rapport du jury, du résumé rédigé au moment du dépôt, d'une liste des publications de l'auteur et d'une note de ce dernier indiquant la manière dont le manuscrit serait remanié en vue d'une éventuelle publication…
Date limite : 15 janvier 2018.
En savoir plus
En partenariat avec l'institut Emilie du Châtelet, la fondation pour la Mémoire de la Shoah propose une bourse doctorale et une bourse post-doctorale pour des recherches portant sur l'histoire des femmes juives en France pendant la Seconde Guerre mondiale et dans le long après-guerre (1939-fin des années 1950).
Les bourses s'adressent à des étudiant(e)s français(es) ou étranger(ère)s, inscrit(es)s en thèse ou rattaché(e)s à une équipe de recherche. Accordées pour une année, elles peuvent être reconduites sur demande…
Date limite : 1er avril 2018.
En savoir plus
Attribution d'un prix de 9 000 € qui soutient l'achèvement d'un travail de recherche qui promet un apport original à la connaissance des arts et de la culture du monde méditerranéen.
La mise en œuvre du projet, d’une durée maximale d’un an, commencera par un séjour d’un mois à Paris, en tant que chercheur accueilli à l’INHA ; elle s’achèvera par un deuxième séjour à Paris durant lequel les résultats feront l’objet d’une présentation publique. Les deux séjours sont pris en charge respectivement, par la Fondation Marc de Montalembert et par l’INHA (1 000 euros par séjour). Le lauréat bénéficiera de l’appui d’un conseiller scientifique de l’INHA avec lequel un contact régulier sera maintenu. Le lauréat s’engage à présenter les résultats de ses recherches sous la forme d’un article susceptible d’être publié…
Date limite : 30 novembre 2017.
En savoir plus
Depuis 2001, dans le cadre d’échanges scientifiques, l’École française de Rome et l’Académie de France à Rome - Villa Médicis attribuent chaque année huit bourses pour des recherches doctorales portant sur l'art, de la Renaissance à nos jours.
Ces bourses sont destinées aux chercheurs en histoire de l'art, français ou étrangers, titulaires d’un Master 2 français ou d’un diplôme équivalent (laurea specialistica), inscrits en doctorat (inscription principale ou dans le cadre d'une cotutelle) dans une université française (ou dans un établissement d'enseignement supérieur et de recherche français) et souhaitant se rendre à Rome pour effectuer des recherches.
Les lauréats sont logés à la Villa Médicis pour une durée de quatre semaines.
Le montant de la bourse d'élève à 1000 €. Le lauréat devra s'acquitter d'une participation de 10 € par jour au titre des frais d’entretien…
Date limite : 31 octobre 2017.
En savoir plus
Le Prix de la Fondation Jean-Jaurès récompense un mémoire universitaire dont le sujet porte sur l’histoire du socialisme, français ou international, dans ses dimensions politiques, sociales ou culturelles : étude des organisations politiques et militantes, de leur implantation, étude des idées socialistes et des débats autour du socialisme, analyse des événements marquants et biographies.
Un comité de lecture, présidé par Alain Bergounioux et composé d’universitaires spécialistes en histoire et en science politique, est chargé de la lecture des travaux sélectionnés et du choix du mémoire lauréat. Le Prix est décerné en décembre, et remis au début de l’année suivante. Il comprend une récompense financière de 1000 euros, accompagnée d’une publication du travail de recherche primé…
Date limite : 15 octobre 2017.
En savoir plus
Mouvement du personnel Anne Lepoittevin, maître de conférences en histoire de l'art moderne, quitte le CGC pour rejoindre le Centre André Chastel, UMR 8150, université Paris-Sorbonne.
Le CGC accueille de nouveaux membres : Alain Bonnet, professeur en histoire de l’art contemporain et Hervé Marchal, professeur de sociologie.
Focus
Peintre franc-comtois né à Luxeuil-les-Bains, Jules Adler (1865-1952) a compté au sein du courant des artistes naturalistes qui ont incarné une voie alternative dans le dernier quart du XIXe siècle entre les avant-gardes impressionnistes et un art plus officiel. Défenseur d’un art en prise avec la société de la Troisième République, Adler l’a incarné par sa dimension connue « de peintre des humbles », ouvriers, modestes travailleurs ou chemineaux qui peuplent tout un pan de sa production. Au-delà de cette dimension, l’exposition entend éclairer par pans thématiques les différentes facettes de la démarche du peintre : la question sociale, la notion de régionalisme, son rôle d’artiste sur le front de guerre lors du second conflit mondial, sa condition de peintre des valeurs républicaines, et plus largement les « équivoques du Naturalisme » entre académisme et modernité…
En savoir plus
La lettre du Centre Georges Chevrier - n° 58 - octobre 2017
Consultez les numéros précédents en cliquant ici
Vous souhaitez,
- vous abonner à La lettre du CGC, cliquez ici ;
- vous désabonner de La lettre du CGC, cliquez ici ;
- nous faire part de vos remarques, cliquez ici.
© Centre Georges Chevrier
Directeurs de la publication : Jean-Louis Tornatore et Vincent Chambarlhac
Secrétaire de rédaction : Lilian Vincendeau
