Quatre questions aux porteurs des TRANSVERSALES

Comment sont nées les Journées d'études doctorales TRANSVERSALES ?

En 2012, un groupe de doctorants du Centre Georges Chevrier s’est mobilisé pour donner naissance aux TRANSVERSALES, des journées doctorales pluridisciplinaires, organisées autour de thèmes définis en fonction des sujets de thèse traités au sein du laboratoire. Ouvertes à tous, ces doctoriales sont l’occasion pour de jeunes chercheurs de se rencontrer, de confronter leurs points de vue et d’ouvrir un dialogue enrichissant et fructueux dans des domaines variés mais complémentaires. À chaque séance, un intervenant extérieur – chercheur, universitaire, professionnel – est invité à débattre et à apporter son éclairage scientifique et personnel sur le sujet.

Le premier séminaire intitulé Vandales et vandalismes a tenté d'interroger, sur la longue durée de l'époque moderne et contemporaine, les formes de l'action collective et les types de représentations qu'appellent le vandalisme et les figures du vandale.

L’année passée, trois journées de réflexion ont été proposées, autour de trois thématiques transversales questionnant les actions, positions et limites de l’individu dans une société donnée :
- Que peut le corps ? proposait de réfléchir sur les capacités du corps, ses limites et l’évolution de ses possibilités au cours du temps, autant que sa représentation et sa signification sociale.
- Habiter l’espace : territoire(s) et (dé)limitations de soi a présenté différentes conceptions de l’espace par des individus, en tant que lieu de vie ou de projection mentale.
- Fonctions du rire en société a ouvert un dialogue sur les diverses possibilités d’interactions entre rire, individu et société, qu’elles soient bénéfiques ou délétères pour ceux qui l’expriment ou le subissent.

La confrontation des angles d’analyse et des méthodes propres à la philosophie, à la sociologie, au droit, à l’histoire et à l’histoire de l’art, fut l’occasion pour les intervenants d’enrichir leurs travaux personnels et pour le public de s’ouvrir à des perspectives nouvelles. De plus, ces journées ont été particulièrement formatrices, autant pour les doctorants participants que pour les organisateurs.

Et aujourd'hui ?

Nous poursuivons cette année ces problématiques avec deux nouvelles séances :

La prochaine journée sur le thème de L’individu dans l’histoire, entre liberté et déterminisme visera à interroger la place de l’individu dans l’histoire, c’est-à-dire la capacité pour des hommes pris dans des déterminismes complexes et des circonstances qu’ils subissent comme des contraintes, de s’en défaire le plus possible pour parvenir à imposer ce qu’ils veulent en même temps que ce qu’ils sont. Il sera par conséquent question du poids des déterminismes dans la constitution de libertés individuelles, déterminismes qui peuvent opérer dans des domaines aussi variés que la politique, l’histoire, la société, l’art, les traditions, la psychologie, les mœurs. Les interventions proviendront de jeunes docteurs et doctorants travaillant dans des champs divers et apparemment très éloignés tels que la sociologie, l’esthétique, l’histoire ou la philosophie (justifiant ainsi tout à fait le titre de TRANSVERSALES donné à cette journée).

La seconde journée consacrée à Individu et sociétés – parcours du sujet au sein des groupes, s’intéressera aux rapports entretenus entre individu et groupe social (compris comme un ensemble d’individus partageant des caractéristiques sociales communes et qui sont liés plus ou moins consciemment par des relations et/ou des intérêts communs, un sentiment d’appartenance), en privilégiant une approche de découverte, invitant à partir à la rencontre de parcours et cheminements individuels, toujours envisagés en relation à un groupe.
Parmi les pistes de réflexions, pourront être abordées des notions telles que l'influence du groupe sur l’individu (au niveau de sa définition, de son émancipation ou encore de son aliénation), l’influence de l’individu sur le groupe, mais aussi l'influence sociale (comprise comme un ensemble de formes diverses de pressions sociales visant à modifier les comportements sociaux), ainsi qu'à la place du sujet au sein de différents types de groupe (groupe organisé, groupe de pression, groupe de référence...).

Vos travaux ne se limitent pas aux journées d’études ?

Les TRANSVERSALES ont désormais leur publication électronique, grâce au soutien du Centre Georges Chevrier et aux directeurs de thèses qui forment le comité de lecture. Elle conservera la trace, année après année, de la dynamique des débats insufflée par les doctorants, ainsi que de leurs recherches respectives au sein du laboratoire.

Quel avenir pour les « Transversales » ?

Nous souhaitons faire des TRANSVERSALES une plate-forme d’échanges incontournable pour tous les doctorant du Centre Georges Chevrier. L’objectif serait que chaque étudiant participe aux TRANSVERSALES au moins une fois au cours de son doctorat, en tant qu’organisateur et/ou intervenant.
L’appel est lancé  : pour rejoindre l’équipe, contactez Lilian Vincendeau.

Les porteurs des TRANSVERSALES : Lionel Astesiano (philosophie), Servin Bergeret (histoire de l'art), Chiara Palermo (philosophie), Julie Boisard (histoire de l'art) et Armelle Weirich (histoire de l'art).

 

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