Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche "Sociétés, Sensibilités, Soin" UMR 7366 CNRS-uB |
Transversales |
Le spectacle de la violence |
Introduction |
Celia Carrette et Gautier Anceau | Résumé | Mots-clés | Sommaire | Texte | Auteur | Notes | Références |
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Parler de « spectacle de la violence », ce n’est pas tant s’intéresser à la brutalité du fait ou de l’événement qu’à son traitement et à sa réception. La représentation de la violence physique, celle de la guerre et de son public, est le sujet de la communication de Philippe Brochard. À travers un recueil de lithographies du paysagiste Eugène Ciceri relatant des épisodes de la guerre de Crimée, se pose la double question de la représentation d’une guerre sans violence et des destinataires de ces images : utopie d’un conflit sans violence ou manière d’esquiver la réalité ? Charlotte Corniot propose de s’intéresser aux représentations d’une agressivité plus sourde et autant physique que sociale à travers l’esthétique cinématographique du southern gothic. La violence n’est pas seulement force destructrice mais elle est aussi créatrice. À l’inverse de la première communication se pose ici la question de la fascination de l’horreur, d’une esthétique possible de la violence et de son rapport au sublime. Cette forme de mise à distance éloigne-t-elle le spectateur de la brutalité de la réalité de la violence sudiste ou permet-elle de porter à l’écran ce qui ne pourrait l’être autrement ? Camille Talpin propose de s’intéresser à la défense voire à l’exaltation de la violence opérées par Michel Leiris dans les arts plastiques, notamment dans les représentations du corps. Cette peinture de la violence est, pour celui qui y assiste – le récepteur de la toile, un moyen de comprendre et d’ordonner un chaos de sens. Se pose alors la question de la fonction de cette violence plastique. Mais c’est aussi un rapport plus personnel et psychanalytique que l’auteur entretient avec la violence, lui-même spectateur de la déformation des corps. Enfin, si dans les trois précédentes communications le spectateur est face à une violence visuelle et plastique, Bastien Grossen propose de se porter sur les phénomènes sonores : la violence de la guerre, celle la plus extrême ou la mort peuvent se manifester par de nombreux moyens sonores. Ces sons fascinent et effrayent le spectateur ; mais surtout ils parviennent à lui faire ressentir une spécificité. En effet, on est ici dans la sphère de l’émotion, d’un intime que la musique parvient à rejoindre. L’œuvre musicale peut alors soit se présenter comme un spectacle efficace, qui propose une « proto-intrigue sensible » instaurant un sentiment de plaisir ; soit elle peut dénoncer plus explicitement la violence de la guerre par exemple, la compassion remplaçant alors le plaisir. |
Celia Carrette et Gautier Anceau, Centre Georges Chevrier, UMR 7366 uBFC/CNRS |
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Haut de page RÉFÉRENCES Pour citer cet article : Celia Carrette et Gautier Anceau, « Le spectacle de la violence : introduction », Revue TRANSVERSALES du Centre Georges Chevrier - 11 - mis en ligne le 18 décembre 2017, disponible sur : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/Transversales.html. Auteur : Celia Carrette et Gautier Anceau Droits : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/publications/Transversales/menus/credits_contacts.html ISSN : 2273-1806 |