Ce numéro de la Revue Transversales du Centre Georges Chevrier se propose d’interroger les différents rapports qui peuvent intervenir entre un sujet et ce qui s’oppose à lui, ce qui lui est étranger, par conséquent à ce qui est autre. En effet, l’être humain, en tant qu’individu, se définit et se construit selon un système d’interactions diverses avec les autres. Cependant, plusieurs sentiments paradoxaux peuvent se dégager de ce rapport avec l’altérité. La rencontre – l’approche – avec cet Autre peut conditionner le choix d’une attirance et/ou d’un rejet à l’égard de celui-ci. Si la reconnaissance s’engage, alors l’empathie, le partage, un processus d’identification de soi ou l’altruisme pourront être des formes de rapports qui se développeront en présence de l’Autre. Au contraire, si la confrontation est investie d’une situation de conflit ou d’une volonté d’assoir une autorité sur cet Autre, alors un processus de rejet pourra s’engager, teinté d’une mise à distance, d’antipathie ou d’égoïsme.
Cette publication aborde les questions de l’image que nous avons de l’Autre, de la nécessité de se confronter à l’altérité pour la construction d’une identité singulière ou des différents mécanismes qui s’engagent avec les autres dans les rapports d’intersubjectivités qui rythment inévitablement bon nombre de liens sociaux. Il s’agit ainsi d’observer la transversalité et l’interdisciplinarité que la notion d’altérité peut engager.
Julie Maraszak et Camille Talpin
Centre Georges Chevrier,
UMR 7366 CNRS-uB