23 novembre 2023 - Musée national de l’éducation (MUNAÉ)
6 rue de Bihorel, Rouen – 9 h. - 17 h. (localisation ici)


Journée d’études internationale
: La gestion des collections d’œuvres d’enfants : histoire, théories et pratiques

Organisation : Cécile Pichon-Bonin (LIR3S UMR 7366 CNRS-uB),
Emmanuelle Macaigne (MUNAÉ, Rouen), Aline Matray (Le MUZ)

[Co-organisation : MUNAÉ, Le MUZ, LIR3S]

Entrée libre et gratuite,
dans la limite des places disponibles

Inscription obligatoire auprès d’Emmanuelle Macaigne

 



 

Depuis la fin du XIXe siècle, les artefacts pour enfants font l’objet d’un fort intérêt de la part des psychologues, des folkloristes, des artistes, des éducateurs, des historiens et théoriciens de l’art. Cet engouement pour les réalisations des enfants s’exprime dans des publications, des expositions et la constitution de collections. Nous connaissons par exemple les collections des plasticiens Vassily Kandinsky et Mikhaïl Larionov ou plus tard celle générée par la pédagogue Germaine Tortel. Des institutions françaises, allemandes et soviétiques notamment ont rassemblé des œuvres d’enfants et le premier musée d’art enfantin s’est ouvert à Kharkov en 1918. Des travaux ont déjà exploré les rapports de l’enfant à l’art sous différents angles, en particulier celui du dessin d’enfants comme source d’inspiration pour les artistes (J. Fineberg, E. Pernoud, C. Bargues). Ces publications majeures se situent souvent à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire de l’éducation.

La question de la constitution des collections n’a été abordée que de manière sporadique et est, jusqu’à présent, restée un peu à l’écart des centres d’intérêt de la recherche universitaire et muséale. Pourtant, cette pratique demeure active depuis le début du XXe siècle En témoignent par exemple les différentes collections rassemblées au sein du Musée des œuvres des enfants (Le MUZ), du Musée National de l’Éducation (MUNAE), du Centre pour L'UNESCO Louis François, des musées du Quai Branly et du Vieux Montmartre ou dans des bibliothèques comme la BnF( fonds Sabine Zlatin) ou le fonds Bastaire de la BCIU Lafayette de Clermont-Ferrand composé de dessins d’enfants collectés lors des concours lancés par l’hebdomadaire Fillette durant la Première Guerre mondiale. Il convient aussi de mentionner le travail de collecte réalisé par Zérane Girardeau auprès d’ONG, d’artistes en zone de guerre et de services pédopsychiatriques, montré récemment au MUCEM au sein de l’exposition Déflagrations. Dessins d’enfants et violence de masse . Au musée Carnavalet, le nouveau parcours de médiation inclut sur certains cartels des reproductions de dessins réalisés par des petits parisiens. Ce constat invite à porter aujourd’hui un regard historique sur la constitution de collections d’œuvres d’enfants. En outre, le regroupement d’œuvres d’enfants appelle des réponses bien spécifiques à une série de questions auxquelles sont confrontés les conservateurs : quels types de dessins rassembler ? Selon quels critères sélectionner les œuvres ? Dans quels buts ? Comment inventorier les objets ? Comment créer des bases de données susceptibles d’être utilisées ensuite pour leur étude ? Ces interrogations seront également au cœur de notre journée d’étude, grâce à des contributions fondées sur des travaux de recherche aboutis ou en cours et relatives à l’histoire matérielle des collections comme à des approches muséales pouvant relever de la recherche appliquée. Cet événement a ainsi pour vocation de faire se rencontrer universitaires, conservateurs et responsables de collections issus du monde des musées, des bibliothèques et les différents acteurs intéressés à ces questionnements. Elle répond à quatre objectifs principaux :

  • Participer à l’écriture d’une histoire nouvelle de ces collections sur le terrain français comme international.
  • Interroger le statut des œuvres des enfants dans une perspective d’histoire de l’art et de la culture visuelle.
  • Échanger sur l’actualité des pratiques de récolement, de conservation et de valorisation des collections d’œuvres d’enfants.
  • Fédérer un réseau de personnes intéressées par ces questionnements.

 

 

Programme

 

9 h 00 – Accueil des participants

 

  • 9 h 30 – Emmanuelle Macaigne, Aline Hébert-Matray, Cécile Pichon-Bonin :
    Introduction

  • 9 h 45 – Camille Jaccard (Université de Lausanne) :
    Place et fonctions des dessins d’enfants dans les archives de la recherche et de la clinique psychologique en Suisse romande (1900-1950)

  • 10 h 15 – Jutta Stroter-Bender (UNESCO (Memory of the World Programme) et International Research and Archive Network "Historical Child Art") :
    Dessins d’enfants : Traces de quatre collections disparues (1912-1943), Hongrie, Allemagne, Japon

 

10 h 45 – Pause

 

  • 11 h 15 – Larissa Eikermann (Université de Paderborn) :
    It all started with Pippi… To the reception of the children's book classic "Pippi Longstocking" in drawings of German children’s of the 1950’s in the Astrid Lindgren Archive in Stockholm

  • 11 h 45 – Mathias Gardet (IHTP, Université Paris 8) :
    Constituer une collection de cahiers d’écoliers de jeunes algériens « venus en France », Des dessins et rédactions pour raconter une migration longtemps invisible, 1946-1962

 

 

 

  • 14 h 00 – Dans les réserves du MUNAÉ : la conservation des œuvres d’enfants aujourd’hui, découverte et discussion, par Emmanuelle Macaigne

  • 15 h 00 – Anne-Charlotte Hartmann (Studio Abi):
    L’enfant et sa production artistique : « C’est moi qui l’ai fait ! »

  • 15 h 30 – Catherine Binon (artiste-graveure) :
    Mémoires d'enfances ou les bifurcations des arts plastiques

  • 16 h 00 – Mélanie Bouron (INSPE, Association Dans les pas de Germaine Tortel) :
    Faire résonner les œuvres d’enfants d’hier avec ceux d’aujourd’hui

  • 16 h 30 – Conclusion

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Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
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