25 janvier 2023 - uB – Amphithéâtre de la MSH de Dijon et visoconférence – 9 h 30 - 17 h.
(accès/informations pratiques ici)
Journée d’études : Ré-imaginer l’espace par des trajectoires cartographiques.
Méthodes, objets et concepts pour une éthique de l’imagination cartographique
Organisation : Zoé Pfister, (doctorante en philosophie, LIR3S UMR 7366 CNRS-uB et PACTE, Université Grenoble Alpes), Laura Péaud (Maîtresse de conférence en Géographie, PACTE, Université Grenoble-Alpes) et Jean-Philippe Pierron (Professeur de Philosophie, LIR3S UMR 7366 CNRS-uB)
Entrée libre et gratuite,
dans la limite des places disponibles
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Les images cartographiques jouent un rôle dans la manière dont nous envisageons l’espace et dans la façon dont nous nous y insérons pour nouer des relations avec les autres. Elles sont donc porteuses d’une possibilité : nous aider à repenser nos rapports à l’espace s’ils sont délétères en renouvelant l’imaginaire de l’espace qui s’en trouve appauvri. Par exemple, on peut attendre des cartes qu’elles interviennent dans la crise de l’espace entraînée par la catastrophe climatique, car « [l]e manque d’image et d’imaginaire communs est un obstacle majeur à la compréhension des rôles et des interactions dans les milieux saccagés[1] ». La production de nouvelles images cartographiques, conscientes de leur rôle, encourage le développement d’une attention à notre implication dans des espaces de vie, et à notre dépendance vis-à-vis des autres dans cette implication.
On peut alors espérer une éthique de l’imagination cartographique, puisque produire une image de l’espace, c’est proposer une manière de le partager, d’y vivre avec les autres ou au contraire les en exclure, rendre invisibles leurs trajectoires, leurs vécus, en somme la part qu’ils ont dans cet espace.
L’idée que cette journée aimerait tester et approfondir est qu’une éthique de l’imagination cartographique gagne à repenser les relations entre les cartes et l’espace par l’introduction d’un troisième terme, celui de mouvement : mouvement des images cartographiques d’une part, qui doivent cesser d’être approchées comme des représentations « gelées » d’un territoire ; mouvement des êtres qui parcourent l’espace et par là-même le font apparaître et le façonnent, d’autre part. C’est là supposer qu’une mise en image des trajectoires plutôt que des territoires éviterait un positionnement hégémonique de la cartographie, comme ce qui impose un monde avec son découpage.
Programme
9 h 30 – Accueil des participants et introduction
Cartographie des trajets à travers l’histoire
- 10 h 00 – Jean-Marc Besse (Directeur de recherche au
CNRS, équipe EHGO ; EHESS) :
Suivre la ligne. Quelques aspects de la représentation du
mouvement dans la cartographie ancienne
- 10 h 45 – Quentin Morcrette (Docteur en
géographie, CY Cergy Paris Université, associé au
laboratoire Places-EA4112) :
Montrer la voie. Représentation de la route et construction de la légitimité cartographique, perspective croisée, XIXe-XXIe siècles
11 h 30 – pause
Créations contemporaines d’itinéraires cartographiques
-
11 h 45 – Mickael Gassian (Étudiant en master 2
Philosophie contemporaine, ENS de Lyon)
Cartographier les trajectoires des joueurs de jeu vidéo :
ouverture du monde et indétermination des parcours
- 12 h 05 – Ann Valérie Epoudry (Artiste
plasticienne, doctorante à l’École Nationale
Supérieure d’Architecture de Toulouse)
Les cartographies performées. Les exemples de « Sillage
Oudja/Melilla » de Marcos Avila Forero et de « The
Green line » de Francis Alÿs
- 12 h 25 – Temps d’échange
Cartographier les itinéraires de la mémoire
-
14 h 30 – Élise Olmedo (Chercheuse
post-doctorale, Université Concordia, Montréal, Canada) et Sébastien Caquard (Professeur au département de
Géographie, Aménagement et Environnement Université
Concordia, Montréal, Canada) :
Suivre la co-construction cartographique de la mémoire
- 15 h 15 – Laure Brayer (Maîtresse de
Conférences, CNRS, ENSAG, AAU- CRESSON Université Grenoble
Alpes), Ryma Adbi (Doctorante en urbanisme mention
architecture CNRS, ENSAG, AAU- CRESSON Université Grenoble Alpes) et Rachel Thomas (Directrice de recherche au CNRS, ENSAG,
AAU- CRESSON Université Grenoble Alpes) :
La carte des mémoires sensibles de la Romanche : Révéler
et mettre en partage une épaisseur sensible habitée
15 h 35 – Pause
Cartographier les itinéraires de l’exil
-
15 h 50 – Flandrine Lusson (Doctorant :e en
études urbaines, INRS Centre Urbanisation Culture Société,
Montréal, Canada) :
Itinéraires d'un territoire exproprié : partir, (re)venir,
habiter
-
16 h 10 – Claude Pawlik (Psychologue clinicien,
Association Oppelia-Charonne ; Doctorant, CRPMS EA 3522,
Université de Paris-Cité) :
Autour d’un un usage clinique de la cartographie
- 16 h 30 - 17 h 00 – Temps d’échange et clôture
de la journée.
[1]
F. Aït-Touati, A. Arènes et A. Grégoire, Terra forma: manuel de cartographies potentielles, Paris, Éditions B42, 2019.
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