Handicap visible, handicap invisible

25-26 novemvre 2022 - Pôle d'économie et de gestion (PEG) - 2 bd. Gabriel - Dijon [accès et informations pratiques ici]

Colloque du SIIClHA : Handicap visible, handicap invisible

Organisation : Pierre Ancet (LIR3S UMR 7366 CNRS-uB) et Alexandra Laurent (Psy-DREPI)

Tarifs :

Individuel : 110 €
Etudiant/demandeur d’emploi : gratuit

(justificatif en cours de validation à fournir au moment de l'inscription)
Accompagnant de personnes en situation de handicap : gratuit
Intervenants en ateliers : 10 €
Formation professionnelle : 240 € (après le 30 octobre : 260 €)

N° 11753491675

Renseignements et inscriptions ici

Dans l'incertitude de l'évolution sanitaire du pays, nous vous invitons à consulter régulièrement le site web du LIR3S pour prendre connaissance des modifications de déroulement [présenciel et/ou distanciel] de la manifestation.

La question de la visibilité du handicap est parfois jugée négligeable, en tant que liée à l’apparence, donc à des éléments superficiels et susceptibles d’être aisément relativisés. Or cette (in)visibilité est au cœur de l’approche du handicap menée par les sciences humaines, du stigmate à la négation de la différence, en passant par toute une série de gradations entre le visible et l’invisible : l’étrangeté ponctuelle d’un comportement, à la perception vague d’une différence impossible à mettre en mots, la différence cachée au regard ou compensée avec effort...

Nul doute que la visibilité du handicap (qu’elle soit physique ou comportementale) a des conséquences psycho-sociales qu’il serait important de considérer en elles-mêmes, indépendamment des conséquences supposées nécessaires d’une atteinte : paradoxalement, la différence d’apparence majeure rend le sujet qui la porte invisible, comme caché derrière son corps qui fait de l’ombre à la relation. Et ce retrait suscité involontairement par l’apparence s’inscrit progressivement en lui comme faisant partie de sa personnalité.

La vie psychique des sujets se nourrit en effet des regards portés sur leurs corps, leurs expressions faciales, leurs mouvements... L’image de soi est une notion à la fois externe et interne qui se construit dans des interactions : il n’est donc pas possible d’évacuer les conséquences liées à un excès involontaire de visibilité, que le handicap soit de naissance ou acquis. Cette sous-estimation de l’apparence interroge le transfert mais aussi le contre-transfert mis en place à son propos, donc la manière dont les thérapeutes vivent eux-mêmes la question de la visiibilité mais aussi de l’(in)visibilité du handicap.

Programme [téléchargement au format pdf ici]

Vendredi 25 novembre

8 h 45 – Accueil

9 h 00 – Ouverture par Vincent Thomas, Président de l’Université de Bourgogne (ou son représentant)
Hommage à Régine Scelles
9 h 30 – Introduction - Le poids de l'(in)visibilté, Pierre Ancet (professeur de philosophie (LIR3S))
10 h 00 – Discussion, Sylvain Missonnier (professeur de psychologie (PCPP), psychanalyste Université Paris-Cité)

L’hypervisibilité et la stigmatisation

10 h 15 – À visage découvert : l’hypervisibilité de la défiguration, Caroline Demeule (docteure en psychologie clinique, psychologue, Paris)
10 h 45 – Discussion, Marcela Gargiulo (professeur de psychologie (PCPP) Université Paris-Cité)

Pause

11 h 15 – Le regard handicapé, Danielle Moyse (agrégée et docteure en philosophie membre associée de l’IRIS, EHESS)
11 h 45 – Discussion, Marion Chottin (chargée de recherche en philosophie, CNRS IHRIM, ENS Lyon)

Le corps visible comme subversion

14 h 15 – Perversion, érotisation et fétichisation du corps, Simone Korff-Sausse (MCF en psychologie, psychanalyste Université Paris-Cité)
14 h 45 – Discussion, Johan de Groef (philosophe, psychanalyste, pédagogue, Louvain, Belgique)

L’invisibilité volontaire et involontaire : dissimulation et déni

15 h 00 – Le déni du handicap psychique: expression d'un échec de la transition de l'adolescence vers l'âge adulte ?, Héloïse Haliday (MCF en psychologie (Psy-DREPI)) et Marjorie Roques (professeur de psychologie (Psy-DREPI))
15 h 30 – Discussion, Alexandra Laurent (Professeur de psychologie (Psy-DREPI))

Pause

16 h 00 – Se rendre invisible : la dissimulation, Albert Ciccone (professeur de psychologie (CRPPC) , psychanalyste Université Lyon 2)
16 h 30 – Discussion, Marco Araneda (MCF en psychologie (CRPMS) Université Paris-Cité)
16 h 45 – Se faire passer pour valide : le passing, Marion Chottin (chargée de recherche en philosophie, CNRS IHRIM, ENS Lyon)
17 h 15 – Discussion, Valentine Gourinat (Post-doctorante en anthropologie (S2HEP) Université Lyon 1)
17 h 30 – Conclusion
18 h 00 – Fin de la journée

Samedi 26 novembre

8 h 45 – Accueil

9 h 00 – Ateliers - Session 1

Pause

11 h 00 – Ateliers - Session 2

Les intermédiaires entre le visible et l’invisible

14 h 00 – L’AVC et ses conséquences vécues : les zones mixtes entre invisibilité désirée et invisibilité subie, Sylvain Missonnier (professeur de psychologie (PCPP), psychanalyste Université Paris-Cité)
14 h 30 – Discussion, Christelle Bénony-Viodé

Le problème de l’invisibilité du handicap

14 h 45 – Le caché et le visible : enjeux chez le sujet dialysé, Romuald Jean-Dit-Pannel (MCF en psychologie, Laboratoire de psychologie Université de Franche-Comté)
15 h 15 – Discussion, Baptiste Lignier (MCF en psychologie (Psy-DREPI) Université de Bourgogne)

Pause

15 h 45 – La communication des enfants polyhandicapés : de l'ombre à la lumière ? Anne Boissel (MCF HDR en psychologie (CRFDP) Université Rouen-Normandie)
16 h 15 – Discussion, Clémence Dayan (MCF en psychologie (CLIPSYD) Université Paris-Cité)
16 h 30 – L'(in)visibilité de la prothèse : jouer des codes et des apparences, Valentine Gourinat (Post-doctorante en anthropologie (S2HEP) Université Lyon 1)
17 h 00 – Discussion, Daniel Derivois (professeur de psychologie (Psy-DREPI) Université de Bourgogne)
17 h 15 – Conclusion-synthèse, Pierre Ancet et Alexandra Laurent
Fin du colloque