12 avril 2022 – uB – Salle des conseils (R02) de la Maison des Sciences de l'Homme
de Dijon – 17 h 00 - 18 h 30
(accès/informations pratiques ici)
Séminaire « Pragmatisme et intervention sociale » (2021-2022) : Les défis d’une approche pragmatiste pour la formation des travailleurs sociaux.
Du « logos » du métier au métier en actes en situations problématiques : entrer par les « embarras de la pratique » du « travail du social »
Organisation : Sonja Kellenberger (IRTESS, LIR3S UMR CNRS uB 7366), Thibaut Besozzi et Hervé Marchal (LIR3S UMR CNRS uB 7366)
Contact : herve.marchal@u-bourgogne.fr
Participation hybride possible :
- En présentiel : à la MSH ;
- En distanciel : via Teams :
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Présentation
Ce séminaire ambitionne de croiser les acquis du pragmatisme avec les travaux relevant de l’intervention sociale au sens large. Il vise plus précisément à montrer à partir de recherches de terrain comment le pragmatisme peut être mobilisé pour observer, interroger et comprendre des situations concrètes d’intervention sociale.
[Toutes les séances du séminaire ici]
Programme de la séance
- Patrick Lechaux (chercheur en sciences de l’éducation et de la formation, Escol/Circeft, Université Paris 8 ; co-fondateur du GIS Hybrida-IS (intervention sociale)) :
Les défis d’une approche pragmatiste pour la formation des travailleurs sociaux.
Du « logos » du métier au métier en actes en situations problématiques : entrer par les « embarras de la pratique » du « travail du social »
Après avoir présenté les raisons socio-historiques et anthropologiques d’une approche pragmatiste de la formation, des travailleurs sociaux en particulier, les questions clés suivantes seront abordées :
- L’enjeu de rompre avec les dualismes (nature-culture, sujet-environnement, théorie-pratique, réflexivité-activisme, savoirs savants-savoirs profanes, recherche fondamentale-recherche appliquée, etc.) qui ont sédimenté la structuration des systèmes de formation actuels en France et dans toute l’Europe sous l’effet du rationalisme, cartésien notamment, à la différence du monde anglo-saxon davantage marqué par l’empreinte pragmatiste.
- L’enjeu de rompre avec l’approche essentialisante du métier autour d’un logos de métier comme fiction narrative d’un champ d’intervention postulé comme homogène (« le » travail social), à l’unité en réalité problématique et en reconfiguration continue de par les transformations des problématiques sociales et du travail.
- L’enjeu de déconstruire la « transversalité » issue d’une montée en généralité décontextualisante (cf. les référentiels de diplômes) au profit d’une approche située, en contexte, centrée sur les situations problématiques et les épreuves du travail.
- L’enjeu de l’art de l’enquête, de type ethnographique, anthropologique, « pistant » l’activité propre de la situation et des personnes accompagnées plutôt que le « type de problème », objet du diagnostic.
- L’enjeu d’entrer par l’expérience comme capital de gestion de situations problématiques et d’épreuves « orientant » le rapport au monde de l’individu, et non par les compétences comme répertoire de ressources qu’il suffirait de mobiliser à bon escient = retour critique sur les compétences et le praticien réflexif.
- Enfin, l’enjeu de rompre avec une approche substantialiste, essentialiste du « sujet », d’un soi profond, de l’identité, au profit d’une professionnalité « situationniste », « frontalière », donc une figure multiple construite au gré des rencontres, de bifurcations, etc.
Cf. Patrick Lechaux [dir.], Les défis de la formation des travailleurs sociaux. Entre universités et écoles professionnelles, Nîmes, Champ social Editions, à paraître en avril 2022.
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