16 juin 2021 - uB [salle à déterminer]
et en visioconférence via Teams – 13 h. - 15 h.
Séminaire « Brouillon » (2020-2021) : Clôture du séminaire
Organisation : Giulia Lelli (ED 487, IRPhiL), Luc-Etienne de Boyer (université de Bourgogne et ED487, LIR3S UMR CNRS uB 7366 et IRPhiL)
Présentation
Le séminaire Brouillon est un séminaire doctoral qui propose aux doctorant-e-s et jeunes docteur-e-s associé-e-s à l'université de Bourgogne de venir présenter une première version d'une communication, ou d'un article, une ébauche de chapitre, ou tout autre point qu'ils et elles aimeraient soumettre à un public critique bienveillant. Il est ouvert aux chercheur-e-s et aux étudiant-e-s en master rattaché-e-s à l'université de Bourgogne.
Au terme de cette première année de séminaire [programme complet ici], nous vous proposons de nous retrouver sur une demi-journée pour clôturer l’année.
Programme
- 11 h 30 - 13 h 00 – Accueil des participants sur l'Esplanade Erasme, campus Montmuzard,
pique-nique
- 13 h 00 - 14 h 00 – David Velanes (Universidade Federal da Bahia, Brésil) :
Bachelard et le dépassement de l'idéalisme transcendantale. Le criticisme comme obstacle épistémologique
Démontrer comment les notions d'espace, de temps et de substance de la philosophie kantienne, critiquées par Bachelard, sont configurées comme des obstacles épistémologiques dans l'interprétation de la mécanique quantique. Bien que le philosophe français ne considère pas ces notions comme des obstacles majeurs à la connaissance scientifique, contrairement aux idées analysées dans son ouvrage La formation de l'esprit scientifique, sa critique de Kant, dans La philosophie du non, nous offre une grande base pour attribuer aux notions kantiennes un aspect d’obstacle.
- 14 h 00 - 15 h 00 – Daniele Pancaldi (Université de Bologne - université de Bourgogne, M2) :
La reconnaissance du père. Le phénomène de la paternité comme paradigme de la reconnaissance dans la pensée ricœurienne
Deux instances se croisent dans la réflexion ricœurienne autour du phénomène de la paternité : d’une part, l’ouverture vers l’altérité du fils ou, autrement dit, la reconnaissance du père envers le fils ; de l’autre, le moment de réciprocité et de symétrie dans ce rapport, autrement dit, la reconnaissance du père opérée par le fils. Il en découle la nécessité de penser la paternité à la fois comme un avènement d’autrui au sens levinassien, et comme structure au sens qu’a employé Lévy-Strauss. Le maintien de cette tension est rendue possible par la méthode employée par Ricœur qui intègre une démarche phénoménologique par une herméneutique. C’est en effet dans le domaine de l’herméneutique que surgit chez Ricœur une réflexion autour de la paternité, en l’occurrence dans la discussion que l’auteur entretient avec l’herméneutique freudienne et la théorie du complexe d’Œdipe. L’objectif visé par Ricœur sera celui de réintégrer les structures interprétatives autour de la paternité à l’intérieur du sens phénoménologique qui s’est dégagé à partir d’elle. Cette réintégration est possible grâce à une démarche de réappropriation réflexive, troisième moment de la « voie longue » après celui phénoménologique et celui herméneutique. La reconnaissance mutuelle qui surgit dans la relation entre le père et le fils revient à être le lieu de la réappropriation du phénomène-structure de la paternité. C’est une dynamique analogique qui s’étale au niveau intersubjectif à travers la notion de reconnaissance. L’hypothèse avancée consiste donc à voir dans l’analogie l’anneau permettant de garder le vif de la tension impliquée dans la paternité : d’un côté le maintien du caractère d’altérité entre les deux pôles de la relation, et de l’autre l’ouverture d’un espace de communicabilité entre eux. La pensée ricœurienne au sujet de la paternité se révèle féconde pour ce qui concerne la notion d’autorité, et cela non seulement dans le domaine éthico-politique, celui d’une intersubjectivité effective, mais aussi dans le domaine psychothérapeutique, celui d’une intersubjectivité affective.
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