24 mars 2021 – En visioconférence via Teams – 10 h. - 17h.
Journée d'études : Formes d’engagement et récits d’expérience de la guerre franco-allemande (1870-1871)
Organisation : Odile Roynette (LIR3S UMR CNRS uB 7366)
[Manifestation organisée par le LIR3S LIR3S UMR CNRS uB 7366 et le département d’histoire de l’uB]
Accès aux enregistrements de la jounée d'études :
- Matinée – cliquer ici ;
- Après-midi – cliquer ici.
Présentation
Profondément renouvelée depuis plusieurs décennies, l’historiographie de cet affrontement militaire largement global a mis l’accent sur la pluralité des acteurs et sur la diversité des expériences suscitées par cette confrontation dans un espace qui avait été préservé de la guerre depuis les campagnes de 1814-1815.
Nous nous proposons d’explorer cette complexité en privilégiant quelques axes principaux de réflexion, qui ne sont pas limitatifs.
Le premier concerne la question des acteurs, de leur diversité sociale et géographique, de leurs identités plurielles (hommes et femmes, civils et combattants, officiers et hommes de troupe, conscrits et volontaires, combattants « réguliers » et francs-tireurs). On s’interrogera en particulier sur la manière dont ce conflit a contribué à questionner les appartenances sociales, politiques et genrées et à redéfinir des identités plurielles pendant et après le conflit.
Un deuxième axe de réflexion concerne les traces laissées par ces acteurs/témoins pendant la guerre et jusqu’à 1914. De manière beaucoup plus massive que pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, les combattants, mais aussi les civils, ont cherché à saisir dans leurs récits le sens d’événements qu’ils ont ainsi contribué à produire. Nous nous intéresserons donc à la multiplicité des formes de narration – rapports officiels, articles de presse, lettres, journaux intimes, autobiographies, essais, manifestations commémoratives – qui témoignent d’un vaste processus de publicisation qui se poursuivit dans l’après-guerre jusqu’en 1914. Nous interrogerons ainsi l’évolution de la production de ces récits en fonction de contextes politiques et diplomatiques eux-mêmes évolutifs.
Cette guerre a aussi confronté les nations belligérantes à des phénomènes dont l’ampleur, comme la captivité de guerre massive côté français ou l’option de nationalité autorisée par le traité de Francfort (mai 1871), est à analyser. Les formes de ces exils, bien différents toutefois dans leur nature et leurs formes, ont contribué à modeler les relations entre Français et Allemands et à transformer les représentations réciproques entre les deux nations.
Programme
Matinée
- 10 h 00 - 10 h 15 – Odile Roynette (professeure d’histoire contemporaine, LIR3S UMR CNRS uB 7366) :
Introduction : Réexaminer les expériences de guerre de 1870-1871 et leurs récits
- 10 h 15 - 10 h 55 – Fabien Conord (professeur d’histoire contemporaine, université Clermont-Auvergne) :
Saisir un événement dans le tumulte de la guerre : acteurs et mémoires des insurrections d’octobre 1870
- 10 h 55 - 11 h 35 – Mareike König (directrice adjointe de l’Institut historique allemand, IHA Paris) :
Les immigrés allemands à Paris 1870-1871 : entre expulsion, naturalisation et lutte sur les barricades
- 11 h 35 - 12 h 00 – Discussion
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Après-midi
- 13 h 00 - 13 h 40 – Sandra Chapelle (doctorante en histoire contemporaine, LIR3S UMR CNRS uB 7366) :
Enjeux et modalités des écritures de soi des civils pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871
- 13 h 40 - 14 h 20 – Yoann Cipolla-Ballati (professeur d’histoire-géographie, académie de Créteil) :
Les formes de la captivité outre-Rhin : les soldats français prisonniers de guerre en 1870-1871
- 14 h 20 - 15 h 00 – Discussion
Pause
- 15 h 30 - 16 h 10 – Benoît Vaillot (doctorant à l’université de Strasbourg/European University Institute, Florence) :
La sortie de guerre des Alsaciens-Lorrains. L’expérience de l’option (1871-1872)
- 16 h 10 - 17 h 00 – Discussion et clôture de la journée
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