8 mars 2019 – uB – 2 bd Gabriel – Rdc du Bâtiment Droit-Lettres, Salle du conseil de Lettres, 17 h. - 19 h. (accès/informations pratiques ici)


Atelier de philosophie sur la guerre :
Penser la guerre à l'âge de l'anthropocène et du nucléaire

Organisateur : Guillaume Coqui (CGC UMR CNRS uB 7366)

 

L'atelier de philosophie, qui a vocation à courir sur plusieurs années, veut fournir un cadre de rencontre, de réfléxion et d'instruction commune aussi bien aux professeurs de philosophie du secondaire qu'aux étudiants et chercheurs de toutes disciplines qui pourraient être intéressés par ses travaux.

Le thème de la guerre a été retenu pour l'année universitaire 2018-2019. Ce ne sont pas seulement les dimensions politique et militaire, mais également les aspects anthropologiques de la question qui retiendront cette année l'attention.

 

Présentation de la séance

L’avènement de l’« anthropocène », qu’il serait plus opportun d’appeler le « technocène », ne correspond pas seulement à une nouvelle époque géologique, à un changement dans l’histoire, mais à un changement de l’histoire et de l’horizon de sens de celle-ci. Notre présent se situe désormais entre un passé révolu, dont il faut s’éloigner le moins possible, et le risque à venir, soit d’un hiver nucléaire, résultant indifféremment d’un accident de l’industrie civile ou d’une guerre atomique, soit d’un réchauffement qui rendrait la terre inhabitable.

Cette mutation décisive de l’« histoire » et de la « nature » doit nous conduire à repenser la guerre, et le mal politique autant que moral. Elle fait éclater le paradigme légaliste de la guerre, la distinction des moyens et des fins, du civil et du militaire, de l’ami et de l’ennemi…

En nous appuyant, entre autres, sur les écrits de G. Anders et J.P. Dupuy, on cherchera à mieux comprendre cette situation nouvelle de l’humanité et à redéfinir la guerre autour de trois axes : un mal systémique, une guerre sans fin contre la vie, une guerre inséparable de la reproductibilité technique et spectaculaire.

Le « biopouvoir », auquel il nous faut tenter de résister, s’avère finalement un « biocide », un pouvoir contre la vie, qui nous emporte irrésistiblement et dont la formule pourrait être : faire vivre et se faire mourir.

 

Intervenant

  • Éric Marion (professeur de philosophie au lycée Carnot, Dijon)

 

 

Toutes les séances de l'atelier ici


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Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
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