24-25 mai 2018 - uB - Salle des séminaires de la MSH de Dijon
Séance reportée au 15 novembre 2018


Journées d'études :
Coopératives et modernisation
[Dans le cadre du séminaire « Histoire de la coopération : expériences et pratiques »]

Organisateurs : Alexia Blin, Stéphane Gacon, François Jarrige et Xavier Vigna

 

Penser l'expérience coopérative à partir des singularités de son environnement organisationnel, matériel et technique.
Les expériences coopératives participent-elles des dynamiques de modernisation, inaugurent-elles des modernités alternatives à celles du capitalisme libéral ? S'agit-il d'organisations productives et commerciales adoptant les mêmes méthodes, outils de gestion et de production, que les entreprises classiques ? La coopérative est-elle un moyen de moderniser ou un outil pour résister à des dynamiques de déqualification associées aux trajectoires successives de mécanisation et d'automatisation du travail ouvrier et paysan ? On sait par exemple que les coopératives britanniques sont censées avoir inventé le self-service et de nouvelles techniques de vente alors que dans les campagnes, des entreprises coopératives ont accompagné la diffusion du machinisme. Penser cette question de la modernisation sur la longue durée du capitalisme entre le XIXe et le XXe siècle, pose évidemment celle du rapport au capital. Les coopérateurs essaient fréquemment de minimiser le rôle du capital dans leurs organisations. Cela signifie-t-il qu'ils ne peuvent pas vraiment se moderniser parce qu'ils renoncent à investir dans le progrès technique ? Ou que la coopération n'est possible que dans des secteurs où seule la qualification compte ? Ou encore qu’il existe d’autres formes d'accumulation possible compatibles avec le modèle coopératif ?

 

Intervenants

 

  • Amélie Artis (Sciences po Grenoble) et Alain Mélo (Axalp), Les coopératives de consommation : l’occasion manquée de la modernité (les années 60)

  • Olivier Chaïbi (ESPE de Créteil), Former à coopérer dès le plus jeune âge : le rôle de l’OCCE (Office Central de la Coopération à l’école) et de l’ICEM (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne) des années 1930 à nos jours

  • François Jarrige (Université de Bourgogne), Les boulangeries coopératives, le pétrissage mécanique et la rationalisation du travail (France, 1860-1914)

  • Stéphane Le Bras (Université Clermont Auvergne), La modernisation, impératif de qualité
    et de singularité dans la coopération viticole. Le cas des Vignerons des Buzet (années 1950
    à nos jours)


  • Mo Moulton (University of Birmingham), Les coopératives et la décolonisation dans l’Empire britannique

  • Luciano Maffi (Università Cattolica Milano), Paolo Tedeschi (Università degli Studi di Milano)
    et Manuel Vaquero Piñeiro (Università degli Studi di Perugia), The “cantine sociali ” and the renovation of the Italian viticulture and winemaking (1891-1925)

  • Niccolo Mignemi (EHESS, École française de Rome), Chacun pour soi, la coopérative pour tous : les fermages coopératifs comme instrument d’organisation du travail et de transformation des campagnes en Italie au début du XXe siècle

  • Anna Safronova (Université Paris 1), Les coopératives soviétiques : l´invention du commerce « communiste »

 

Entrée libre, gratuite, sans inscription,
dans la limite des places disponibles


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Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
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