Hervé Touboul
Proudhon dans la correspondance de Courbet. La machine et le cœur
Qu'est Proudhon pour Courbet lorsque ce dernier écrit ? Celui qui pense ce qu'il peint ? L'antithèse de Napoléon III ? La présence rassurante qui sait la direction à suivre ? Bref celui qui relève dialectiquement sa peinture en philosophie ? A moins que ce ne soit un double, la machine à peindre Courbet doublant la machine à écrire Proudhon ? Comme si ce qui est présent n'était jamais tout-à-fait ce qu'il est. Mais le double n'est pas le même ; la mort de Proudhon est la fin du monde. Seul le cœur peut faire repartir la machine. « L'homme est comme une machine à destination » (lettre du 24 janvier1865).