Gilbert Titeux
Le beau revoir

Il est question de ces flaques d’eau sur les chemins ensablés, que l’air, le soleil et le vent ont fini par assécher, et qui permettent de bien voir l’éventuelle trace d’un animal qui y a posé son pied. Le « vol-ce-l’est » ainsi perçu montre alors à quel point une simple flaque dont l’eau s’est évaporée peut se transformer en un livre ouvert, que les veneurs appellent alors un « revoir ». Pour qui s’intéresse aux peintures de chasse de Courbet, la Correspondance du peintre constitue un précieux revoir, où bien des vol-ce-l’est éclairent la quête de sens suscitée par la production artistique du maître d’Ornans. L’on s’efforcera donc de montrer, à partir de quelques exemples précis, toute l’importance de certaines lettres de Courbet pour l’interprétation de sa peinture se rapportant à la chasse.