Yves Sarfati
Les formations de l’inconscient dans la correspondance de Courbet
Les lettres de Courbet regorgent d’aveux sur ses états d’âme. États conscients quand il évoque son humeur versatile. États inconscients, aussi, dont conservent la trace ses lapsus, ses coq-à-l’âne, certaines erreurs ou oublis. Il s’agit donc d’une mine d’or pour la lecture psychopathologique d’une vie quotidienne : celle d’un peintre qui se dévoile à l’écrit. Nous verrons ainsi comment il peut « écrire 20 pages, comme cela, tout d'une haleine », étudierons le sens de quelques dénégations et le pourquoi de tant de post-scriptum. Nous analyserons aussi un lapsus calami particulièrement significatif de son rapport à l’amour et à la mort.