2 décembre 2016 – uB – 2 bd Gabriel – Rdc du Bâtiment Droit-Lettres,
Salle du conseil de Lettres, 17 h. - 19 h.


Atelier de philosophie sur la mémoire
: L'âme, le corps et les deux mémoires
d'après Descartes


Organisateur : Guillaume Coqui (CGC UMR CNRS uB 7366)


Contacts : guillaume[dot]coqui[at]u-bourgogne[dot]fr / nicolas[dot]lion[at]gmx[dot]fr


L'atelier de philosophie, qui a vocation à courir sur plusieurs années, veut fournir un cadre de rencontre, de réfléxion et d'instruction commune aussi bien aux professeurs de philosophie du secondaire qu'aux étudiants et chercheurs de toutes disciplines qui pourraient être intéressés par ses travaux.

Pour l'année 2016-2017, le thème de la mémoire a été retenu. Les travaux de l'atelier font varier les approches de cette notion à la fois complexe et centrale pour les questions du rapport entre l'esprit et le corps et pour l'abord des notions d'identité personnelle et collective.

 

Lancement de l'atelier

Le thème de la mémoire invite à une multiplicité de traitement, de regards ou d'approches également légitimes : l'atelier a vocation à accueillir philosophes, psychologues, sociologues, historiens.

Nous envisageons quelques distinctions conceptuelles fondamentales, au nombre desquelles celle qui sépare la mémoire individuelle de la mémoire collective ; celle qui sépare la mémoire de l'histoire ; la réminiscence du souvenir ; le souvenir volontairement acquis du souvenir spontané ; la mémoire de la remémoration ; la mémoire de long terme de la mémoire de travail, voire de la présence d'esprit. On souligne aussi des corrélations essentielles à explorer, telles que celle de la mémoire et de l'identité (personnelle, mais également collective), celle de l'habitude et de la mémoire, ou encore celle de la mémoire et du simple concept.

 

L'âme, le corps et les deux mémoires d'après Descartes

Descartes présente une théorie de la mémoire corporelle qui est assez homogène à ce que nous pensons aujourd'hui savoir de la mémoire (voir, typiquement, l'article 42 du Traité des passions de l'âme), dans la mesure où elle admet simultanément deux thèses, qui sont [1] que des traces du passé sont susceptibles de s'emmagasiner dans le corps (notamment, mais pas uniquement, dans le cerveau), de telle façon qu'elles soient susceptibles d'être volontairement et/ou consciemment retrouvées, et [2]?que l'activité de remémoration est à un certain degré indépendante de la nature du support qui conserve ces traces. En examinant quelques lettres (Lettre du 1er avril 1640 à Mersenne, du 2 mai 1644 à Mesland, et surtout deux lettres de 1648 à Arnauld), nous proposerons un premier examen des raisons (notamment l'explication du caractère conscient du souvenir) pour lesquelles Descartes peut se juger contraint d'y ajouter une « mémoire intellectuelle », et poserons la question délicate du rapport qu'il faut poser entre les deux mémoires, intellectuelle et corporelle.

 

Toutes les séances de l'atelier ici



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Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche
"Sociétés, Sensibilités, Soin"
UMR 7366 CNRS-uB

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